Fainá, dans une recette offerte par El Obervador
Très simple pour un plateau télévision idéal pour les prochains matchs, en particulier ce soir où les Orientaux sans Luisito affrontent les Colombiens (ça va faire du vilain !).Une de El Observador ce matin :
Blessés et avec des griffes (ou avec de la force)
Merci, la Fifa !
Ce plat roboratif est prêt en trente minutes.
En Argentine comme en Uruguay, les cuisines n'étant pas équipées comme les nôtres en Europe, on parle encore de volume plutôt que de poids et de four chaud à très chaud sans mentionner de degrés (avec les fours à gaz, ce n'est pas contrôlable au degré près). Une tasse, c'est environ 110 gr et un four chaud, c'est à four à environ 200 ou 2010°.
"Rébellion, force, on va gagner", dit la une de El País
Mélanger dans un bol deux tasses de farine, ¾ de tasse d'huile (d'olive de préférence), 1,5 tasse de lait, 2 œufs, 200 gr de fromage rapé (le grana padano fera merveille), 1 cuillère à café de bicarbonate de soude (ou de levure chimique).
Mélanger jusqu'à l'obtention d'une pâte homogène et sans grumeau. Le robot ménager fera très bien le boulot.
Par ailleurs, tailler en cubes 200 gr d'un bon jambon (type talon de jambon, cru de préférence) et 200 gr de mozzarella de vache et réserver à part.
Préchauffer le four à environ 200° comme pour une pizza.
Tapisser un plat épais d'un papier cuisson, verser la moitié de la préparation et enfourner dans le four chaud pour 10 mn. Sortir le plat, répartir le fromage et le jambon en cubes sur le fond de fainá mi-cuit et verser par-dessus l'autre moitié de la préparation crue puis remettre au four et faire cuire encore 20 mn jusqu'à ce que le fainá soit bien doré.
Sortir du four et servir chaud, avec une bière ou un verre de vin rouge et quelques olives ou amandes ou noix de macadomia ou du Brésil (pourquoi pas ?), sans oublier de revêtir les couleurs de votre équipe préférée pour ne rien perdre de la rencontre à la télévision.
"Aujourd'hui, nous sommes tous des celestes !"
Voilà qui est envoyé à la une de La República ce matin à Montevideo
Tous les journaux uruguayens rendent compte
de la démission du sélectionneur national des instances de la FIFA.
Notez bien qu'en Argentine, fainá est un mot féminin alors qu'il est masculin en Uruguay. Ces deux pays s'aiment beaucoup, mais il faut toujours qu'ils fassent l'inverse l'un de l'autre. Et pourtant le plat leur vient tout droit de la même tradition lombarde. En Argentine, on fait la fainá avec de la farine de pois chiche, en Uruguay on le fait avec du blé.
A Buenos Aires, la fainá se sert pour accompagner la pizza. Comme ça, on est calé.