Dans cet écrit, il est clair qu'Eric Fottorino vit le RER très régulièrement et décrit avec précision et justesse les comportements humains/inhumains qui nous habitent dans ces moments où nous sommes trimballés d'un endroit à un autre, tributaires de la SNCF. Oui il est certain que chacun est pressé de rentrer ou d'arriver quelque part, oui il est vrai que nous ne sommes pas très humains, ni traités comme tels dans ces conditions de voyage et oui il est vrai que notre société est de plus en plus individualiste et ne souhaite pas regarder en face la misère. Ce livre est un peu abrupt et négatif. J'ai refermé le livre en pensant que c'était vrai ce qui était décrit mais aussi en souhaitant et en pensant sincèrement que tout à chacun aimerait qu'il en soit différemment. J'ai envie de croire que la majorité des usagers sont touchés au plus profond par les suicides et se cachent derrière les conséquences pour ne pas voir la société telle qu'elle est. De par mon expérience quotidienne, je voudrais dire aussi que rapidement l'entraide, la bonne humeur peuvent se manifester dans un wagon. Il suffit d'une main tendue, d'un message un peu décalé du conducteur, de difficultés rencontrées en cas de grève par ex et la solidarité est majoritairement de mise. Voilà pour ma part ce que je voudrais ajouter, une note positive à ce texte, ne soyons pas toujours trop dur à l'égard de notre société.
Une lecture que je partage avec un immense plaisir avec Moka.