Ce n’était bien sûr pas l’attentat de Sarajevo qui faisait la une : les journaux du matin sont parus avant qu’il n’ait lieu, ceux du soir n’ont pas eu la possibilité matérielle de réagir. Et puis l’info était-elle si importante ? un héritier d’un trône d’Europe centrale qui se fait zigouiller, c’est bien un peu triste et embêtant, mais cela ne doit pas perturber les courses hippiques : le dimanche 28 juin 1914 a lieu le grand prix de Paris, pour lequel Le Matin publie ses pronostics et montre de jolies images des chevaux favoris (illustration ci-contre à droite). Tous les titres quotidiens, exceptés peut-être les suppléments illustrés, s’intéressent largement aux courses.
Parfois ce sont certes d’autres courses, comme une course poursuite entre gendarmes et voleurs, avec la modernité qui sied au temps : la voiture. D’où la une de L’Intransigeant :
Le Petit Journal s’intéresse en outre aux dénominations des régions viticoles et aux retraites ouvrières :
Dans son supplément illustré, il relate des événements météorologiques fâcheux qui ont fait des victimes à Paris :
à cliquer :
- Grégoire LEMÉNAGER, "L’été 1914, le plus stupide de l’histoire", Le Nouvel Obs, 31 juillet 2013 (article mis à jour le 27 juin 2014)
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