J’ai trouvé ce poème dans le dernier numéro de la revue Le Coin de Table (n°59, de juin 2014).
Je ne connaissais pas du tout Patrice Auboin, mais je suis contente d’avoir pu découvrir ses poèmes, qui reprennent des formes classiques fixes (villanelle, rondeau) d’une manière assez personnelle.
Villanelle du solitaire
Douce compagne solitude
Tu t’accoudes à mon fauteuil
Toi silence, toi mansuétude.
Suis-je digne de ta quiétude
Quand tu scintilles sur le seuil
Douce compagne solitude ?
Tu favorises mon étude
Si je plonge dans un recueil
Toi silence, toi mansuétude.
Pour rompre quelque lassitude
Aux dames tu fais bon accueil
Douce compagne solitude.
Si dans l’herbe je les dénude
Eloigne-toi comme un chevreuil
Toi silence, toi mansuétude.
Après mainte vicissitude
Suivras-tu mon humble cercueil
Douce compagne solitude
Toi silence, toi mansuétude ?
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