genre: horreur (interdit aux moins de 12 ans)
année: 2000
durée: 1h30
l'histoire: À l'occasion des vacances de printemps un groupe de huit étudiants universitaires a choisi de passer un week-end de détente au lac Sobek situé au sud de la Californie. Le soir même, l'un deux racontent la légende d'un crocodile géant qui dévore quiconque s'approche de ses œufs. Le lendemain, les adolescents découvrent un nid du même animal. Le paisible week-end tourne au cauchemar.
la critique d'Alice In Oliver:
Ce n'est pas la première fois que Tobe Hooper réalise un film de crocodile. En effet, en 1977, Tobe Hooper signait Le Crocodile de la Mort et se démarquait du genre. Pour une fois, le saurien n'était pas la vedette principale du film. L'originalité du Crocodile de la Mort reposait essentiellement sur son psychopathe de service, une sorte de pecno des marécages qui livre ses victimes à son animal de compagnie, donc un énorme crocodile particulièrement vorace.
Le long-métrage se distinguait également par sa violence, assez brute de décoffrage. Bien qu'imparfait, Le Crocodile de la Mort a permis d'asseoir la réputation de Tobe Hooper, qui reste tout de même le réalisateur de Massacre à la Tronçonneuse.
Son retour au genre crocodile est donc une bonne nouvelle... Ou presque... En effet, Crocodile est réalisé en l'an 2000. A l'époque, cela fait déjà longtemps que Tobe Hooper est en sérieuse panne d'inspiration. Tobe Hooper a principalement réalisé des séries B horrifiques peu convaincantes voire même de véritables nanars en puissance, entre autres, The Mangler, Spontaneous Combustion ou encore L'Invasion vient de Mars (qui est plutôt un film de science fiction).
A la même époque, le genre requin est en vogue et effectue son grand retour par le biais de la vidéo. C'est par exemple le cas de Peur Bleue et du premier Shark Attack.
Crocodile s'inscrit dans la même tendance, à la seule différence qu'il ne s'agit pas d'un squale mais évidemment d'un saurien en manque de chair fraîche. Le scénario est de facture classique. Attention, SPOILERS ! À l'occasion des vacances de printemps un groupe de huit étudiants universitaires a choisi de passer un week-end de détente au lac Sobek situé au sud de la Californie.
Le soir même, l'un deux racontent la légende d'un crocodile géant qui dévore quiconque s'approche de ses œufs. Le lendemain, les adolescents découvrent un nid du même animal.
Le paisible week-end tourne au cauchemar. Premier constat: le scénario est particulièrement banal et quelconque. Nous voici encore une fois face à une bande d'étudiants face à un énorme crocodile. Du côté de la distribution, pas grand chose à signaler.
Tous les acteurs sont de parfaits inconnus et pourvu qu'ils le restent ! Vous l'avez donc compris: l'interprétation laisse sacrément à désirer. D'ailleurs, on se demande si c'est bien Tobe Hooper, donc le réalisateur du même Le Crocodile de la Mort, qui se trouve derrière la caméra de ce nanar au mieux insignifiant.
On se croirait devant n'importe quelle production Asylum, SciFi ou Nu Image. Là aussi, il faudra se contenter d'un saurien en images de synthèse très moches. Pourtant, l'action est bel et bien au rendez-vous. Les séquences d'attaques du crocodile sont nombreuses.
En résumé, notre cher animal doit dévorer une bonne dizaine de victimes. Hélas, l'intrigue reste figée et totalement stérile. Bien sûr, les effets spéciaux prêtent davantage à sourire, tout comme certaines situations, pour le moins ridicules. En vérité, Tobe Hooper se contente d'accumuler tous les poncifs du genre. Pourtant, contre toute attente, Crocodile fonctionnera assez bien en vidéo, à tel point que ce nanar horrifique engendrera une suite, donc Crocodile 2, cette fois-ci réalisé par Gary Jones en 2002.
note: 03/20
note nanardeuse: 13/20