Vous avez été nombreuses à me demander des informations concernant les surjeteuses. A quoi ça sert, est-ce vraiment utile, la quelle choisir, etc, etc… J’ai reçu la mienne en cadeaux à Noël dernier, je n’ai donc pas énormément de recul sur cette machine presque magique. Je vais tout de même vous donner mon ressenti et mes impressions, à vous de garder à l’esprit que je ne suis pas une professionnelle ! ;)
Une surjeteuse à quoi ça sert ?
Une surjeteuse est une machine qui permet de couper le tissu, le piquer et le surfiler en un seul passage. Les surjeteuses les plus répandues possèdent 4 fils : deux boucleurs et deux aiguilles. Elles permettent de réaliser des surjets ou des rouleautés en utilisant 3 fils, 2 boucleurs et 1 aiguille. Si on ajoute une seconde aiguille, la surjeteuse permet d’assembler et de surfiler en un seul passage.
Ma surjeteuse, pourquoi je l’aime ?
Il y a certaines matières qui sont très difficiles à travailler avec la machine à coudre. C’est le cas du jersey ou de la maille qui s’étirent ou des voiles et autres matières qui s’effilochent beaucoup. Pour obtenir des finitions impeccables avec la machine à coudre ce n’est vraiment pas évident et c’est là que la surjeteuse devient très intéressante. La surjeteuse pique les matières extensibles avec une facilité déconcertante. Vous obtenez un point stretch qui ne casse pas et une finition digne de prêt à porter – voire plus jolie ! Pour tout ce qui est voiles et matières transparentes, je craque pour le petit ourlet rouleauté qui permet de finir les foulards ou robettes en deux temps trois mouvements.
De manière générale, les finitions sont superbes avec la surjeteuse. Les vêtements tiennent également plus longtemps dans la durée car ils craignent moins les passages en machine. Regardez la différence entre les points réalisés à la machine à coudre, en deux passages, et à la surjeteuse en un seul passage. Pas mal n’est-ce pas ?
L’un des avantages non négligeables de la surjeteuse c’est qu’on gagne en rapidité. J’utilise très souvent ma machine avec 4 fils, c’est-à-dire que je pique, je surfile et je coupe les surplus en même temps. Tout est fait en un passage et c’est incroyable le temps que ça fait gagner. Lorsqu’il s’agit de réaliser des coutures un peu plus délicates ou les ourlets, je retourne vers ma fidèle machine à coudre. Les deux sont vraiment très complémentaires et il n’y a plus une seule cousette qui ne passe pas sous les deux pieds presseurs !
- Utilisation de la surjeteuse, d'une seule main ;)
Utilisation de la bête d’une seule main, hihi ;)
La surjeteuse, les petites complications
Pour le moment, je n’ai fait que l’éloge de cette machine mais comme pour tout il y a des petits inconvénients dont il faut tenir compte.
Tout d’abord, l’enfilage des fils n’est pas si facile. Vous allez peut-être vous sentir bête au début… Le mieux c’est que quelqu’un vous montre plusieurs fois la marche à suivre puis de le faire régulièrement pour ne pas oublier. Un bon enfilage est primordial car c’est ce qui vous donnera un joli point.
Comme la surjeteuse coud et coupe le tissu on n’a pas intérêt à se tromper ou de laisser trainer un bout de vêtement sous le couteau ! Si votre vêtement est trop grand, vous pouvez encore faire quelque chose. Mais si vous avez cousu trop juste, alors il ne vous reste que vos yeux pour pleurer… car impossible de revenir en arrière.
Ensuite, on a beaucoup moins de précision qu’avec une machine à coudre. Si les petits décalages de motifs ou coutures vous rendent malade comme moi alors il faut absolument faufiler les pièces avant de coudre.
Vous allez également exploser le budget fils ! Il faut 4 bobines pour faire marcher votre surjeteuse mais heureusement on va très loin avec une grosse bobine. La petite astuce économique c’est des prévoir 4 bobines de blanc et de noir puis de ne changer que le quatrième fil en fonction de la couleur de votre vêtement.
La surjeteuse, un petit luxe ?
Une surjeteuse c’est quand même un petit budget ! Comme pour les machines à coudre, si vous souhaitez investir je vous conseille de prendre une bonne machine. La mienne vaut presque 500 euros, ce n’est pas rien… Autant vous pouvez vous en sortir avec une machine à coudre à moins de 200 euros, autant vous allez vous tirer les cheveux avec une surjeteuse bas de gamme. Déjà que l’enfilage n’est pas toujours une partie de plaisir, si les fils cassent ou s’emmêlent tout le temps vous allez vite perdre patience. Idem pour la qualité du couteau, des réglages de tentions de fils, etc, etc… Il faut également qu’elle soit assez lourde pour éviter de la voir se balader sur votre table pendant la couture. Je pense que la qualité de matériel est encore plus importante pour la surjeteuse que pour la machine à coudre. Je dirais qu’il faille au minimum investir 300-350 euros pour avoir quelque chose de correct… à mon avis bien sûr ! ;)
Alors oui, c’est un petit luxe ! Ça vaut vraiment le coup d’investir si vous cousez beaucoup – beaucoup, beaucoup ! ;) Ça vaut le coup également si vous travaillez souvent des matières extensibles et si vous souhaitez avoir des finitions au top. C’est un investissement plaisir lorsqu’on est passionnée de couture et personnellement je ne pourrai plus m’en passer.
Par contre, si la couture est un petit hobby et que vous ne cousez qu’occasionnellement, alors ce n’est pas intéressant d’investir là-dedans. Vous pouvez tout à fait vous contenter des points zig-zag de votre machine à coudre. Le serré pour coudre les matières extensibles et le plus large pour surfiler. Cela conviendra tout à fait bien ! L’investissement de départ n’en vaut pas la chandelle et je vous conseille de gardez vos sous pour vous offrir de jolis tissus ou des patrons ;)
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Voilà, j’espère que ce long billet vous servira à comprendre ce qu’est ce grosse bête !
Avez-vous une surjeteuse chez vous ? En êtes-vous contentes ? Comment l’utilisez-vous ? A quelle fréquence ?
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Ma surjeteuse est une PFAFF Hobbylock 2.5 et elle est top ♥