L’Allemagne qui figurait au départ comme l’un des potentiels vainqueurs de la Coupe du monde devra d’abord se débarrasser en huitième de finale de l’Algérie. A l’évidence le groupe de Joachim Loew bénéficiera des faveurs du pronostic. Pourtant le passé devrait inciter à une certaine prudence.
Dans leur seule confrontation antérieure en phase finale il y a 32 ans à Gijon, en Espagne, les Fennecs avaient créé la sensation en l’emportant par 2 buts à 1. Rabah Madjer avaient ouvert la marque à la 54e minute avant que Karl Heinz Rummenigge n’égalise à la 67e. Mais dans la minute qui suivit Lakhdar avait redonné l’avantage décisif aux Algériens dirigés à l’époque par Rachid Mekloufi.
De tout temps, l’Allemagne a eu beaucoup de mal à gérer la virtuosité des joueurs d’Afrique du Nord. En 1970, à Leon, au Mexique, elle l’avait emporté de justesse dans son premier match de poule face au Maroc. Les Africains avaient marqué les premiers par Houmane Jarir (21e), mais les Allemands avec leur très grosse équipe, Sepp Maire, Franz Beckenbauer, Berti Vogts, réussirent à faire la différence après la mi-temps grâce à Uwe Seeler (56e) et Gerd Muller (80e).
Huit ans plus tard, à Cordoba, en Argentine, les Allemands ne furent guère plus à l’aise, concédant le nul à la Tunisie (0-0). En 1986, à Monterrey, au Mexique, il fallut attendre la 88e minute pour voir Lothar Matthaeus éliminer le Maroc en huitième de finale.
Pour être tout à fait complet en matière de confrontation Allemagne-Afrique en phase finale de Coupe du monde, rappelons qu’il y a quatre ans à Johannesburg, en Afrique du Sud, les Allemands avaient disposé du Ghana sur un unique but de Mezut Ozil.
L’histoire, dit-on, ne repasse pas deux fois les mêmes plats. Mais en jouant sur leur vivacité, sur leurs vertus offensives, les Algériens ont les moyens de mettre en danger les Allemands jamais très à l’aise quand il s’agit de faire front aux virtuoses d’Afrique du Nord.
CAF