Découvrir l’histoire en mode VIP
Ayant entendu parler des magnifiques casonas de Lima, je suis plus qu’emballée d’en découvrir certains des plus beaux exemples, particulièrement la mythique Casa Aliaga.
Je sors de l’appartement, contente de revoir Lucio, que j’avais trouvé très sympathique lors de ma première expérience avec Lima Mentor. En même temps, je fais la connaissance de Vanessa, la guide, grande, cheveux longs et sourire franc. Après un arrêt à l’hôtel pour chercher une passagère, on file vers le centre de la ville.
Lima était la capitale de la colonie espagnole, il y a donc forcément une histoire riche qui se cache derrière ses murs et qui se reflète à travers son architecture. C’est d’ailleurs une histoire souvent ignorée par les voyageurs, qui se lancent directement vers Cusco et son monde inca. Ce n’est pas une critique, c’est une constatation tout ce qu’il y a de plus réaliste. L’architecture de la ville a été façonnée par plusieurs influences, mauresque, italienne, française, par exemple, ce qui donne en bout de ligne une fusion surprenante.
On arrive au centre culturel San Marcos, connue surtout comme La Casona de San Marcos où se trouvait autrefois l’université de San Marcos, la plus vieille université d’Amérique et une des plus vieilles au monde (16e siècle). C’est une véritable fierté nationale, puisqu’elle a accueilli au fil du temps de nombreux intellectuels, comme le fameux écrivain Mario Vargas Llosa. À l’intérieur, on découvre les colonnes en bois du Nicaragua, le marbre de Carrare et les patios frais -qui ne sont pas sans rappeler les agréables patios andalous.
Il y a une chapelle derrière une porte. Elle est barrée. Vanessa disparaît deux minutes, je l’aperçois gambader d’un côté puis de l’autre. Elle revient d’un pas rapide, avec un grand sourire, accompagnée deux jeunes filles qui l’ouvriront. C’est cette même spontanéité chez Cecilia, l’autre guide, que j’avais beaucoup aimé. Une fraîcheur qu’on voit rarement chez les guides. À ne pas confondre avec le manque de préparation qui n’a rien à voir. Pour info, j’apprendrai plus tard, par pur hasard, que Vanessa est la présidente d’AGOTUR, l’Association des guides officiels de tourisme de Lima.
On entre donc dans ce qui fut la chapelle de la Vierge de Loreto, datant du 17e siècle, aujourd’hui utilisée comme salle de conférence, mais qui a conservé son architecture baroque avec ses magnifiques œuvres glorifiant la connaissance.
Le temps file. On se dirige à pied, quelques coins de rue plus loin, vers la Place d’Armes où se trouvent le Palais du gouvernement, la cathédrale de Lima et le palais de l’archevêché.
[Si vous passez dans le coin en solo: le Palais de l'archevêché renferme un musée de 30 salles avec mobiliers et objets utilisés par les archevêques de Lima. La basilique-cathédrale de Lima abrite également un musée et la tombe du conquistador Francisco Pizarro. Il est possible de visiter les deux sites pour 30 soles.]
On arrive finalement à la Casa Aliaga, cette maison mythique dont j’ai souvent entendu parler. Construite au début du 16e siècle sur un site préhispanique, la Casa Aliaga tient son nom de son premier occupant, le commandant Jerónimo de Aliaga. Compagnon de confiance de Pizarro, sa maison était parmi les deux seuls endroits à avoir un accès à l’eau. Tous les autres habitants devaient se rendre sur la place centrale pour s’en approvisionner. 18 générations plus tard, la maison est toujours partiellement habitée. Impossible donc de visiter sans avoir pris rendez-vous.
On nous ouvre la grande porte massive. On peut facilement imaginer Jerónimo arrivant sur son cheval, débarquant fièrement et montant les escaliers pour arriver chez lui. On reconnaît d’ailleurs le grade élevé d’Aliaga car les escaliers sont situés directement face à la porte. En effet, aussi étonnant que ça puisse paraître, le rang déterminait la position des escaliers par rapport à l’entrée.
Ici, le bois domine et contribue à la prestance des lieux. On entre dans le salon de style français, particulièrement impressionnant par son côté faste entre miroirs et mobilier Louis XVI.
Mais mon espace préféré est sans aucun doute le patio intérieur où trône un arbre qui date de la fondation. Entre mosaïques, verdure et fontaine d’eau, je prendrais volontiers mon petit déjeuner ici.
Après avoir parcouru toute la section ouverte aux visiteurs de la Casa Aliaga, on se dirige vers la Casa Osambela. Construite au tout début du 19e siècle, c’est une des plus grandes maisons construite à Lima durant l’époque coloniale. On remarque d’ailleurs que c’était bien la maison d’un marchand – Don Martin de Osambela-, à cause de la position des escaliers, situés à gauche de l’entrée.
On monte à la terrasse sur le toit par un petit escalier étroit. C’est là qu’on fait la connaissance de Martin, le chat caramel. D’ici, Osambela scrutait l’arrivée des bateaux de marchandises au port du Callao. Je me sens privilégiée d’avoir une vue en hauteur de Lima, particulièrement avec cette lumière chaude de fin d’après midi.
Avant de partir, on fait un arrêt dans un des fameux balcons en bois de Lima, qui sont si caractéristiques du centre historique de la ville.
Le soleil se couche tranquillement. On part se promener sur le Jiron La Union, une artère commerciale piétonne. J’ai soudainement l’impression d’être en Europe.
Belle surprise pour la fan de pisco sour que je suis: on termine la visite à l’hôtel Bolivar, lieu mythique où des célébrités comme Orson Welles et Ava Gardner se sont rendues pour goûter au fameux cocktail. Quelle meilleure façon de relaxer après une belle visite? Avec un parcours sans touriste (qui dit mieux?) et une belle finale conviviale, j’ai été définitivement conquise par ce tour.
Infos pratiques
Agence: Lima Mentor
Site web: http://www.limamentor.com/
Tour: Historical buildings tour
Type de visite: petit groupe jusqu’à 6 participants
Itinéraire: visite du centre historique de la Lima, Casona de San Marcos, Casa Aliaga, Casa Osambela, pisco sour à l’Hôtel Bolivar (16h-20h lundi au vendredi)
Type de visite: petit groupe jusqu’à 6 personnes
Prix: 70$USD/personne
Langue: espagnol et anglais. Français disponible en tour privé.
Cet article s’inscrit dans la série “J’ai testé“. J’ai donc été invitée par l’entreprise pour essayer cette prestation. Je tiens cependant à préciser que mes propos reflètent mon expérience telle que je l’ai vécue et n’ont été aucunement influencés par cette collaboration.
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