Tyrant // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Gideon Raff, créateur de Hatufim, série israélienne dont le remake, Homeland, est un petit succès dans le monde entier. J’attendais beaucoup de
la part de Tyrant, notamment car elle nous a été vendue avec des trailers étranges mais efficaces et par quelques amis. On lui doit également Train, un slasher
se déroulant en Europe de l’Est et que j’avais bien aimé malgré ses mauvaises critiques. En tout cas, j’attendais Tyrant car en plus de ça c’était vraiment une série évènement. Le résultat est
assez différent, notamment car je n’ai pas été aussi emballé que ça par ce premier épisode. L’univers me fascine et me passionne, notamment car c’est rare de voir des séries situant leur histoire
dans le Moyen Orient, surtout afin de raconter l’histoire d’un tyran. C’est une histoire controversée que la série nous propose mais ils auraient peut-être pu faire un premier épisode encore plus
efficace. Je pense que le souci c’est que la série a encore pas mal de choses à prouver avant de démontrer qu’elle veut réellement le coup d’oeil. J’ai envie de croire que cette série est
vraiment bonne et que la suite sera à la hauteur de mes attentes mais quand on sait qu’il y a eu énormément de problèmes dans le développement de la série, je crois que l’on peut comprendre que
Tyrant doit faire ses preuves.
Au coeur d'un pays du Moyen-Orient où le temps des révoltes est à l'accalmie, son président, le tyran Khalid Al-Fayed, est sur le point de mourir. Son fils Jamal, craint par le peuple pour
ses actes de barbarie, est son successeur naturel mais le vieil homme préfère confier cette tâche à son autre fils, Bassam, qui a choisi il y a longtemps de fuir les horreurs de la guerre pour
refaire sa vie aux Etats-Unis. Devenu Barry, il est désormais médecin, marié et a deux enfants adolescents. A l'occasion du mariage de son neveu, il retourne avec sa petite famille au pays sans
se douter qu'on va les forcer à y rester...
On ne peut pas dire que la carrière de l’acteur soit marquée par de très bons rôles non plus mais celui de Barry Al Fayeed est un rôle ambitieux pour lequel il n’est pas vraiment en condition. J’espère que son jeu va s’affiner et devenir un peu plus costaud dans les prochains épisodes. Je n’oublie pas le reste du casting et notamment Jennifer Finnigan (Monday Mornings) aussi lisse qu’une planche à pain, son jeu est vraiment ridicule. Ce serait dommage de passer à côté tout de même. Tyrant délivre donc un premier épisode assez moyen. Compte tenu des attentes que j’avais mis dans cette série, je dirais même que ce n’est pas une très bonne introduction. C’est extrêmement bavard mais pas vraiment dans le bon sens du terme et mal fichu va avoir bien du mal à remonter la pente. En tout cas, je ne vais pas me priver de regarder la suite de la saison mais tout commence assez mal, voire très mal par moment. Il y a cependant le décor qui est intéressant (le fait que l’on ne se situe pas aux Etats-Unis avec une famille immigrante et tout ce qui s’en suit, cela aurait été bien dommage) mais ce n’est pas suffisant pour faire de ce premier épisode de Tyrant, un bon épisode.
Note : 5/10. En bref, pavé de clichés et au héros anti-charismatique, je dois avouer que je suis énormément déçu du résultat.