A La Loge, en mars dernier, on partait à la découverte de Baptiste W. Hamon. Là-bas on rencontre Alma Forrer. Une chanteuse douce qui nous fait pas mal penser à Alela Diane. On viendra à parler plus en détail de cette jeune femme. Mais en attendant, on lui a demandé de nous dévoiler le contenu de son iPod. Sa playlist est belle à pleurer.
Michel Polnareff ; L’homme qui pleurait des larmes de verre
Michel Polnareff, une de mes premières grandes découvertes d’adolescence, vers 15 ans. J’avais cette chanson dans mon mp3 bleu, comme un trésor, comme un ailleurs extraordinaire. Je regardais par la fenêtre du lycée, je voyais le monde différemment, et j’ai commencé à écrire.
Gram Parsons, Emmylou Harris ; Love Hurts
[https://www.youtube.com/watch?v=vO8C9fqC3uk]
C’est par cette chanson que j’ai pu découvrir le génial Gram Parsons, devenu un véritable héros après sa mort prématurée. Gram Parsons, c’est l’homme qui a voulu concilier deux genres en opposition idéologique : la country et la folk « électrifiée » de Bob Dylan 1965 (conservateurs vs hippies). Il a aussi permis à Emmylou Harris, qui était sa choriste et son amoureuse, de connaître la lumière, puis débuter sa carrière personnelle. Cette chanson est un formidable condensé de l’évidente beauté de l’écriture de Gram Parsons, et de la voix d’Emmylou Harris, qui est définitivement ma chanteuse préférée de tous les temps.
Emmylou Harris & son Hot Band ; Tulsa Queen
Parce qu’ Emmylou et son Hot Band (dont Rodnew Crowell qui écrit et joue encore avec elle aujourd’hui) sont merveilleux.
Swann ; I’ll say a prayer
Cette chanson est d’une candeur et d’une gravité qui me submergent. Swann est une créatrice et sa voix est un don du ciel.
Phil Ochs ; Changes
Dans l’ombre de Bob Dylan, il y a Phil Ochs, journaliste et auteur de chansons extraordinairement poétiques, porteuses de messages très critiques sur la politique sociale de son temps. Phil Ochs est presque inconnu en France, et puisque je l’admire beaucoup, je me suis permise d’adapter une de ses plus belles chansons : « When I’m gone » (En partant) que je chante souvent en concert. En ce moment, je suis plongée dans ses diverses biographies en vue d’écrire un long article sur ce personnage, sa vie, son parcours, brillant et chaotique, pour que vous l’aimiez autant que je l’aime !
Mustang ; Où devrais-je aller
Définir Mustang, c’est réduire Mustang. Ils ont traversé les années 50, 60, 70 et tracent l’avenir du rock français. Cette ballade me fait chavirer.
Barbara ; Mon enfance
« Car parmi tous les souvenirs, ceux de l’enfance sont les pires, ceux de l’enfance nous déchirent. »
Townes Van Zandt ; Waiting around to die (Heartworn Highways)
La chanson la plus déchirante de l’histoire, dans un documentaire tout aussi touchant sur la vie de Townes Van Zandt. La chanson commence à 4.48, avant cela, on peut voir Townes entouré de Cindy sa girlfriend hippie, et de son voisin Uncle Seymour Washington, qui parle de Dieu, de l’Homme et du Whisky.
Baptiste W. Hamon ; Van Zandt
Un cowboy pour un autre ! Baptiste Hamon parle avec grâce et force des choses de la vie, de son admiration pour Van Zandt. Son avis, son regard, sa personne toute entière me sont d’une inestimable préciosité.
Marie Laforêt ; Manchester et Liverpool
Parmi les disques de ma mère, je me souviens surtout de Barbara, Gainsbourg, et Marie Laforêt. Depuis l’enfance, je n’ai jamais cessé de l’écouter. J’ai appris à jouer de la guitare en chantant Marie Laforêt, j’ai écrit mes premières chansons (et aujourd’hui encore !) en pensant à Marie Laforêt, j’ai fumé ma première cigarette pour lui ressembler. Mon idole !