Chinard, Buste de l'impératrice Joséphine, 1806-1808
A partir de tableaux et d'archives, l'expo s'ouvre rapidement sur la première partie de la vie de Joséphine : sa vie créole, son premier mariage, sa rencontre avec Bonaparte jusqu'au sacre. Là, tu te dis, "c'est rapide quand même... On nous parle pas plus que ça de Beauharnais et de Révolution !" L'essentiel est plutôt dans la seconde partie : on découvre du mobilier luxueux, deux robes, de la vaisselle, puis les collections artistiques et botaniques de la belle (en mode succinct. Il y avait eu une expo bien plus fournie sur les collections antiques de Joséphine à la Malmaison). Et là tu te dis : de qui se moque-t-on ? De toi cher visiteur ! Certes, tu verras de jolis objets, dont certains viennent de loin (un Canova de l'Ermitage par exemple), mais l'essentiel provient du Louvre (oh, le joli service égyptien, le grand serre-bijoux et l'indispensable athénienne) ou de la Malmaison. Alors pourquoi cette expo (où tu n'apprendras rien, ou presque) ? Eh bien, tout bêtement pour l'anniversaire de cette chère impératrice. Et peut-être aussi parce que les femmes et les maîtresses d'empereurs et de rois, ça se vend bien, c'est comme les magazines "people" ! Il y a plein d'autres expo à aller voir, celle-là, tu peux vraiment l'oublier !
J'ai pu aller explorer in extremis cette exposition au Musée du Luxembourg. Plus que trois jours pour aller la voir ! Mais ne te précipite pas cher lecteur... prends tranquillement le temps de lire ce billet avant d'aller claquer des sous.
Je vous avais déjà parlé de l'impératrice suite à une lecture. Cette expo vient la compléter. On passe rapidement sur les événements marquants de la vie de l'impératrice pour explorer son goût : ce ce qui compte réellement dans cette exposition ce sont les passions de Joséphine : la botanique, l'art, la mode, la déco... C'est le côté doux face à la force militaire de Napoléon (et vivent les clichés). Ce n'est pas vraiment une femme politique : Elle tient plutôt le rôle de modèle féminin de l'Empire (elle coud, elle porte des bijoux et des couronnes, elle reçoit...). Une vraie petite bourgeoise !