Lors d’un repas du soir de notre séjour alsacien, un des participants nous propose une dégustation à l’aveugle de quatre vins qui se révèleront, au fur et à mesure être tous du millésime 2008. La Pialade 2008 est moins richement dotée que le vin issu du millésime 2007 bu deux jours avant, il est dans un registre de la finesse et l’élégance, avec une palette aromatique séduisante, et une finale équilibrée, moins chaleureuse que celle du millésime 2007.
Le Châteauneuf du Pape du Domaine de La Mordorée 2008 montre bien les limites du millésime 2008 dans cette appellation, il ne s’est guère mieux présenté que le contenu de la bouteille dégustée en février 2013 : des tannins fermes, une palette aromatique qui n’a pas la complexité habituelle, et une légère amertume en finale. A boire dans les deux à trois ans qui viennent.
Côtes du Rhône : La Pialade 2008
La robe est peu soutenue, presque diaphane, de couleur pourpre. Le nez bien ouvert et net évoque les cerises mûres, les fraises des bois, les épices légères et variées, avec des notes de thym et une pointe d’olive noire. La bouche est délicate, soyeuse, dans une construction fuselée, finement charnue, rehaussée de fruits épicés, la finale d’une bonne allonge est aérienne, déliée, d’un bon équilibre, soulignée par les saveurs décelées à l’olfaction. Noté 15,5, même note plaisir
Châteauneuf du Pape : Domaine de La Mordorée : Reine des Bois : 2008
La robe est assez profonde, de couleur rubis à pourpre. L’olfaction est expressive, avec des arômes de cerises, de légères épices (dont le poivre), avec des notes florales et une touche de chocolat. La bouche est assez souple, à l’attaque, le vin prend davantage de consistance dans un centre, un peu plus tannique, assez velouté, et fruité. La finale est persistante, d’une bonne fraîcheur, les tannins se font plus fermes ; malgré une palette aromatique de bon aloi (fruits, épices, herbes aromatiques) une légère amertume, et une pointe végétale montre les limites du millésime. Noté 15, note plaisir 14,5