La communication interne est dans une impasse. Usée par une langue qui ne « parle plus » à personne et chahutée par l’explosion de la parole sur internet, elle peine aujourd’hui à se faire entendre Il est urgent de tout remettre à plat. En fait, deux phénomènes se combinent et changent l’agencement traditionnel de la communication dans l’entreprise.Le premier est l’accélération des mutations. Le bouleversement continu des situations acquises crée plus que jamais l’incertitude et fragilise durablement la confiance des collaborateurs dans le discours managérial. Le deuxième est l’émergence d’une nouvelle économie de la relation. Jusqu’ici, le monde se partageait entre ceux qui faisaient l’information et ceux qui la consommaient. Producteurs et consommateurs étaient face à face. Chacun avait sa place. Chacun jouait son rôle. Internet a tout changé. Désormais, il n’y a plus que des contributeurs. Production et consommation de l’information deviennent simultanées et instantanées. Chacun est à la fois auteur, acteur et spectateur de la communication.
Cette nouvelle économie de la relation s’impose désormais à l’entreprise. Dès lors, la question se pose : y a-t-il un avenir pour une communication managériale qui ne soit pas contributive ?A l’ère de la contribution, seul le débat crée de la valeur.
C’est dans la communication managériale que l’entreprise contributive trouve une de ses premières et principales expressions.Pour le dirigeant il s’agit de remettre en cause les mécanismes qui construisent la communication interne. Au delà de la simple mise en question du « discours descendant », il doit ouvrir le débat et se nourrir de la discussion et de la contribution de chacun.Moins linéaire et moins formatée, la communication interne s’inscrit désormais entièrement dans la dynamique des projets de l’entreprise pour en favoriser la réussite. Pour cela, elle évolue, change, se transforme à leur rythme. Elle est intrinsèquement numérique. 2.0. Elle se co-élabore. Elle exprime le mouvement.Communiquer en interne, c’est inciter chacun à participer aux mouvements de transformations de l’entreprise.