The Sixth Gun (T1) – De mes doigts morts…

Publié le 26 juin 2014 par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Chronique « The sixth gun (T1) » : Quand Sergio Leone rencontre Lovecraft et Romero.

Scénario de Cullen Bunn, dessin de Brian Hurtt, couleurs de Brian Hurtt et Bill Crabtree

Public conseillé : Adultes / Adolescents (à partir de 16 ans),

Style : Aventure fantastique, Paru chez le Urban Comics, le 20 juin 2014, collection « Indies »,


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L’histoire

Six revolvers démoniaques doivent être réunis par un général mort, plutôt vif, et sa clique. Leur but ? Apporter ainsi le chaos sur terre grace aux pouvoirs que leur concèdent ces armes.
Mais les plans du Malin sont contrecarrés par une curieuse équipe dont certains membres ont des motivations et un sens moral parfois douteux.


Ce que j’en pense


Il fleure bon l’apocalypse ce premier opus. Quatre cavaliers, une sorcière, des morts qui marchent, un bouc, la fin du monde des vivants : ne nous voilons pas la face, ça sent le souffre !
J’ai connu Hurtt et Bunn ensemble, sur leur première collaboration : The Damned. Une révélation. Depuis j’arpente les rues en brandissant leurs albums et en hurlant «Repentez vous !». Quand je vous dis que ça sent le souffre.
Ces deux là savent ce qu’ils font : ils jouent sur les modes, cassent les codes, brassent les genres et les folklores. Avec brio. Cette énième histoire de morts-vivants et d’artefacts à réunir fonctionne très bien, interpelle et captive. Le lecteur n’est pas à l’abri, au détour d’une page, d’un rebondissement (n’est ce pas l’oiseau-tonnerre que je viens de voir passer ?), d’une parole non tenue à un pendu, ou d’une chasse au trésor… sans trésor.
Et leurs héros sont attachants. J’adore le côté ex-méchant-repenti-enfin-presque de Sinclair, ou son inévitable et complémentaire acolyte cigare au bec et canons sciés sous le manteau (mais, ne s’agit-il pas du Mc Clure de Blueberry avant sa cirrhose ?!). De la vraie graine de western ces gars là.

Le dessin


J’avais aimé le noir et blanc de The Damned ; je reste adepte du dessin en couleur plus adapté au scenario ou aux effets de flash-back et de précognition entre autres. C’est fluide, dynamique, le trait est beau : je ne me lasse pas !

Pour résumer


De mes doigts morts… est une lecture de détente, de celles qui vous font du bien après le travail. Parce que pendant, ce n’est pas raisonnable. Alors faites vous plaisir, préparez votre bibliothèque estivale : le second tome sort en juillet.