genre: péplum, fantastique
année: 1964
durée: 1h35
l'histoire: Après l'assassinat du bon roi des Mycènes par le neveu de celui-ci qui convoite le pouvoir, le fidel Eurystheos prend le maquis et avertit Hercule des drames ensanglantant le pays. Le neveu du défunt veut faire épouser Atis, sa cousine, à l'un de ses complices, afin de régner par cet homme de paille.
la critique d'Alice In Oliver:
Alberto de Martino fait partie de ces réalisateurs italiens qui ont consacré beaucoup de temps et de leur énergie à la promotion du cinéma bis. Clairement, Alberto de Martino n'est pas un grand cinéaste, mais ça reste un honnête faiseur, néanmoins responsable de quelques nanars peu recommandables. Le réalisateur se spécialisera surtout dans l'horreur et dans le western.
Toutefois, Alberto de Martino commence sa carrière en signant plusieurs péplums, notamment Les Sept Gladiateurs et Persée l'invincible. Vient également s'ajouter Le Triomphe d'Hercule, sorti en 1964.
Il s'agit aussi du quatrième film du cinéaste. Le Triomphe d'Hercule sort donc vers le milieu des années 60. A cette même époque, les héros de la mythologie cartonnent dans les salles obscures, que ce soit Ulysse, Maciste, Samson et évidemment Hercule.
Le colossal demi-dieu s'est surtout fait connaître grâce à l'imposante musculature de Steve Reeves. Toutefois, l'acteur a abandonné le costume d'Hercule depuis quelques années. Ici, le célèbre demi-dieu est donc interprété par un nouveau body builder en la personne de Piero Lulli.
Clairement, on ne retiendra pas vraiment la performance (pour le moins mitigée) de cet acteur, certes impressionnant d'un point de vue musculaire, mais totalement inexpressif au niveau de son faciès. Quant au scénario, il s'inscrit dans la grande tradition du genre avec des thématiques reposant essentiellement autour de la trahison, de la vengeance et de diverses manipulations.
Attention, SPOILERS ! Après l'assassinat du bon roi des Mycènes par le neveu de celui-ci qui convoite le pouvoir, le fidel Eurystheos prend le maquis et avertit Hercule des drames ensanglantant le pays.
Le neveu du défunt veut faire épouser Atis, sa cousine, à l'un de ses complices, afin de régner par cet homme de paille. Vous l'avez donc compris: Le Triomphe d'Hercule ne cherche absolument pas à renouveler le genre. Jusque-là, Hercule était considéré comme un héros à la fois athlétique et fin d'esprit. En l'occurrence, dans ce nouvel épisode de la saga, Hercule apparaît presque comme l'idiot du village. En effet, notre héros de la mythologie est ici manipulé par un nouvel empereur despotique.
Hélas, Hercule ne s'en aperçoit jamais (sauf à la fin du film). Pourtant, Hercule est bien le seul à ne pas s'apercevoir des mensonges et de la lâcheté de l'empereur démoniaque.
Pourtant, Hercule ne réfléchit jamais et fonce tout droit dans les pièges tendus par l'empereur. Pire encore, le film rend le héros antipathique. C'est par exemple le cas lorsque Hercule détruit tout un village et tue même plusieurs innocents.
Dans ce nouvel épisode, on ne trouve pas de créatures en caoutchouc (comme c'est parfois le cas). Néanmoins, le film possède quelques séquences nanardes et ringardes, notamment avec l'apparition des hommes de bronze, appelés les "centimains". Clairement, ces derniers possèdent un look à coucher dehors ! Le Triomphe d'Hercule n'est pas forcément l'épisode le plus ridicule de la saga, loin de là. D'ailleurs, il possède un certain charme nanar et kitsch qui le rend immédiatement sympathique.
Toutefois, ce long-métrage s'adresse avant tout aux fans acharnés de la saga.
note: 07/20
note nanardeuse: 13/20