Nick Waterhouse semble tout droit sorti des années 50 : lunettes à écailles, cheveux gominées, cardigan,… et il puise ses influences musicales également cette même période. Quand on écoute Holly, on retrouve des similitudes avec de grands noms de cette époque comme Buddy Holly ou encore Van Morrison.
Tout est réuni pour nous transposer dans une ambiance jazzy et soul. L’album contient dix chansons dont sept ont été composées par Nick. Les trois autres restantes sont des reprises. Elles sont complètement méconnaissables. Ecoutez l’originale et ensuite, la version de Nick. Si on ne sait pas que ce ne sont pas lui qui les a écrites, il est très difficile de les reconnaitre. Il a réussi à entièrement se les approprier.
"It #3" est la plus surprenante des trois reprises. L’originale est jouée par Ty Segall, chanteur compositeur de garage rock californien et dure plus de 12 minutes contre trois minutes pour la version de Nick, mais le rythme rapide et les solos de guitare sont toujours présents, cependant dans un style jazz. La musique des deux artistes est tellement différente que c’est cela qui rend la nouvelle version complètement étonnante.
"Let It Come Down" de Mose Allison, chanteur américain, mais plus connu pour ses talents de pianistes jazz et "Ain’t There Something Money Can’t Buy" de Young-Holt Unlimited, ancien groupe de soul/jazz de Chicago se rapprochent déjà plus du style de Nick Waterhouse. Mais il vous faudra tout de même avoir l’oreille à l’affût pour faire le lien entre l’originale et la reprise.
Un petit conseil pour écouter ce disque, qui aurait encore plus de charme si on l’écoutait en vinyle, préparez vos plus beaux pas de twist, car il vous sera difficile de rester assis pour l’écouter !