Grâce à Yves Martin, l’un des découvreurs de la grotte de Gouy située entre Saint-Adrien et Rouen et son travail réalisé à deux reprises en Afrique, le musée de Louviers accueille les dessins et planches conservés au Musée de l’Homme à Paris et prêtés pour l’occasion. Ces dessins expriment la vie dans une région où le climat était tempéré et les animaux bien différents de ceux d’aujourd’hui. Les lions, les taureaux, les gazelles, l’eau, occupaient ce territoire devenu désertique au fil des millénaires bien avant que n’arrivent chevaux ou chameaux. Le guide a su attirer l’attention de ses invités sur tel ou tel détail, tel ou tel personnage mis en scène avec un talent évident. Datant du néolithique (entre moins 4000 ans et moins 6000 ans avant JC) les murs peints se présentent comme autant de trésors d’une civilisation dont on peut assurément dire qu’elle était bien entrée et bien ancrée dans l’histoire contrairement aux propos d’un ancien président en visite à Dakar. Ces traces d’une mystique évidente nous racontent, sans qu’on en connaisse tous les détails ni toutes les origines, l’histoire, le langage, les sentiments, les modes de vie de populations déjà animées du souci de se sublimer en se projetant au-delà de leur destin.
Yves Martin commente l'exposition
Yves Martin, toujours disponible, a eu le plaisir d’accueillir cet après-midi au Musée lovérien, des Nigériens de Timia, artistes-artisans qui viennent de passer près de trois mois à Louviers à la Villa Calderon où ont défilé de nombreux élèves de notre ville. Ces derniers ont eu l’occasion de découvrir le travail soigné des deux ambassadeurs de la cité jumelle. Michel et Claude Bellevin, président et membre des Amis de Timia et Pierre Martin, le frère d’Yves, avaient tenu à accompagner les visiteurs.