La suite du retour de la vengeance du professeur Henry Jones (Harrison Ford), dit Indiana Jones parce qu’avec Massachussetts c’était imprononçable. Dans l’épisode 3, il était accompagné par son père (Sean Connery), dans le présent épisode 4, c’est son fils ou assimilé, Mutt, fan de moto (Shia LaBeouf, dont le nom seul est un gag à lui tout seul, cette orthographe ayant sans doute été choisie pour éviter toute confusion avec Frank Lebœuf). Le père, le fils… Je peux déjà te prédire que l’épidose 5 fera appel au Saint-Esprit (probablement incarné – le mot s’impose – par Arielle Dombasle, si les réseaux d’influence de BHL fonctionnent aussi bien que jusqu’ici).
Cette fois, on a fait un grand pas dans le temps et pour l’Humanité, puisque nous sommes en 1957, en pleine guerre froide. Au passage, tu remarqueras qu’il n’y avait aucune possibilité de caser des nazis dans cette histoire, à l’instar des épisodes 1 et 3, ce qui évite à Steven Spielberg, réalisateur, et à George Lucas, scénariste, d’encourir le reproche d’antinazisme primaire que l’on a pu entendre parfois du côté de Saint-Cloud. En revanche, les affreux communistes, qui nous manquaient tant à l’écran depuis 1989, sont de retour, et bienvenue camarades Popoff. En fait, on a plutôt affaire à une camarade Popova, prénommée Irina comme dans Alias, et que joue Cate Blanchett, pas celle de monsieur Seguin, mais l’autre : elle dirige les services secrets de l’empire soviétique, et elle est en concurrence avec Indy. Sans quoi, que ferait-il de son fouet ? (Mais non, ce n’est pas une remarque grossièrement sexiste ! Que vas-tu chercher là ?)
De retour également, la nana du premier épisode, Marion, celle qui tenait la vodka encore mieux que Christine Bravo, donc bravo. Il y a aussi, outre Mutt, le copain Mac (Ray Winstone), et tout ce petit monde va aider Indy à chercher au Pérou des crânes de cristal mexicains, dotés de pouvoirs surnaturels comme tous les gadgets des épisodes précédents, et c’est fou comme on baigne dans la rationalité avec tonton Steven. Or ils feraient bien de les trouver, ces crânes, car Indy s’est fait flanquer à la porte de son université, donc il est au chômage comme tout le monde, et la thune se fait aussi rare que les bons films français.
Il y a enfin des insectes géants et une poursuite finale, que des critiques bien meilleurs que ton (très humble) serviteur qualifieront sans doute d’« époustouflante », plus un dénouement optimiste mais ouvert, c’est-à-dire annonçant une suite, qui ne saurait tarder si on ne veut pas qu’Harrison Ford soit doublé très bientôt par un acteur numérique. Mais là-dessus, Allocine reste d’une discrétion qui l’honore.
Choisis ton arme et flingue la fin du film