Mercredi 11 juin, le Parlement danois a adopté un nouveau projet de loi permettant aux personnes transgenres d'obtenir des documents officiels reflétant leur identité de genre, sans que cela ne nécessite de diagnostic de trouble mental ni d'interventions chirurgicales débouchant sur une stérilisation irréversible.
"La décision progressiste et courageuse des députés danois devrait encourager le reste de l'Europe et du monde à leur emboîter le pas. Tous les États doivent faire le nécessaire pour que les personnes transgenres puissent obtenir la reconnaissance juridique de leur genre par le biais d'une procédure rapide, aisément accessible et transparente en conformité avec leur propre identité de genre", a déclaré Helle Jacobsen d'Amnesty International.
Auparavant, au Danemark, les personnes transgenres pouvaient seulement obtenir un changement d'état civil après avoir fait l'objet d'un diagnostic de "transsexualisme" ou d'interventions chirurgicales, d'une stérilisation irréversible et d'autres traitements médicaux, notamment des traitements hormonaux. Ce type de loi répressive à l'égard des personnes transgenres continue à exister dans le monde.
La nouvelle loi, qui entre en vigueur le 1er septembre 2014, est la première de ce type en Europe. L'Argentine est le seul autre pays du monde où un modèle similaire existe.
En 2014, Amnesty International a publié un rapport intitulé "The state decides who I am", qui révélait que les pays européens enfreignent les droits fondamentaux de personnes voulant changer d'état civil.
Les procédures visant à obtenir la reconnaissance juridique de son genre portent atteinte aux droits humains en Allemagne, en Belgique, en Finlande, en France et en Norvège, tandis qu'aucune procédure n'existe en Irlande, même si une loi est en préparation.