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Love letters to the dead, par Ava Dellaira

Publié le 25 juin 2014 par Clarabel

« Je sais que May est morte. Je veux dire, j'en suis consciente mais j'ai l'impression que c'est pas pour de vrai. Qu'elle est toujours là, avec moi. Qu'une nuit, elle rentrera par la fenêtre après avoir fait le mur et me racontera ses aventures. Peut-être que si j'arrive à lui ressembler plus, je saurai mieux vivre sans elle. »

LOVE LETTERS TO THE DEAD

Laurel doit rendre un devoir d'anglais consistant à rédiger une lettre au mort de son choix. De Kurt Cobain à Judy Garland, River Phoenix ou Amelia Earhart, Janis Joplin et Amy Winehouse, l'adolescente mixte entre l'admiration qu'ils lui inspirent et son histoire personnelle. Sa sœur aînée vient de mourir, sa famille a volé en éclat mais elle n'est pas prête pour en parler. Secrète et pudique, elle a donc choisi un lycée où personne n'a eu vent de la tragédie, elle passe son temps à raser les murs et rêve de loin d'un garçon mystérieux (Sky). Seules ses lettres lui permettent d'évacuer son trop-plein d'émotion, de raconter son année dans ce lycée loin de chez elle, avec ses rencontres, ses nouvelles amitiés, ses découvertes musicales, sa première histoire d'amour, et insidieusement le drame de sa vie, la cause du décès de sa sœur. La lumineuse et éblouissante May, qui faisait la joie de ses parents, qui était toujours très entourée, aimée par tous, avec une forte personnalité, indépendante et frondeuse. Laurel n'a eu de cesse de se sous-estimer et tente de faire son deuil en se glissant dans la peau de sa sœur, en revêtant ses toilettes (the lady in red), et en imaginant ainsi absorber toute son aura pour se rendre plus importante aux yeux des autres ! J'ai été un peu déçue par l'écriture (ou la traduction) de ce roman, généreusement comparé à celui de Jandy Nelson, mais il est nettement moins bon et ne m'a pas touchée de la même façon. L'histoire n'est pas inintéressante, elle aurait pu être bouleversante mais je n'ai pas eu le déclic. Par contre, pour l'amatrice de musique que je suis, certains passages sont du petit lait à boire. Dommage pour le reste. Cette promesse de lecture n'a pas été à la hauteur des attentes initiales...

Michel Lafon, mai 2014 ♦ traduit par Philippe Mothe


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