« Décembre 2009. Peu avant Noël, le cadavre d'une femme est découvert à l'intérieur d'un cabanon de pêcheurs, dans un quartier résidentiel de Reykjavík. Si tout prête à croire à une overdose, l'inspecteur David Arnarson est catégorique, la thèse de l'ex-junkie qui aurait replongé ne tient pas la route. Mais David est bien vite confronté aux rivalités qui l'opposent à certains de ses collègues et aux limites d'un système qui protège ses dirigeants. C'est en cavalier seul qu'il devra mener son enquête. »
La vague du polar nordique qui nous est tombée dessus ces dernières années commence à s’essouffler. La preuve avec Jon Ottar Olafsson, ce nouveau venu avec son pauvre roman. Au mieux, je dirais qu’il s’agit d’un polar qu’on achète au kiosque Relay, en quatrième vitesse avant de prendre son TGV et s’occuper durant le trajet avant de l’abandonner sur la banquette à l’arrivée.
L’intrigue est d’une pauvreté confondante et l’enquête d’un ennui aux limites du mortel car l’auteur a pris le parti de privilégier les écoutes téléphoniques, les retranscriptions de bandes audio et l’analyse des vidéos de surveillance. Pour l’action vous repasserez et comme le psychologique n’est pas disponible en rayon, il ne reste pas grand-chose à se mettre sous la dent. Tout est archi-convenu, ça manque de piment et de fond, la police est pourrie, les banquiers sont des escrocs, l’inspecteur a des problèmes de couple comme dans tous les polars. Où donc est le bon temps, quand la femme de Maigret l’attendait au logis en lui préparant avec amour une bonne blanquette ?
Pour charger le bourricot, j’ai trouvé certains dialogues faiblards au niveau du vocabulaire ou pas adaptés (traduction ?), sonnant faux lors des écoutes téléphoniques, comme ce « Le plus intelligent, c’est de mettre les sous à l’abri », oh ! les gros vilains qui cachent leurs sous !
Bon j’arrête là, sinon je vais devenir méchant !