Christiane Chavane ne rengaine pas !
PARADOXE FOOT-BALISTIQUE
On pourrait croire que les résultats sportifs reflètent la bonne santé d’une nation. En effet, et tout particulièrement pour les sports professionnels, une équipe coûte cher. Un pays sans moyens devrait être pénalisé.
Or, c’est exactement l’inverse qui se produit. Le sport, surtout quand il est non seulement professionnel mais aussi très populaire, et le foot est le modèle parfait pour ça, est un exutoire à la morosité des citoyens. Quand plus rien ne va plus, aller applaudir une équipe qui gagne fait oublier les affres de la ruine. Depuis plusieurs années, l’équipe d’Espagne a le vent en poupe, et pourtant cela fait 5 ans que leur économie est au 36ème dessous.
Ils sortent de la crise. Monsieur Rajoy a même décidé une baisse des impôts pour doper la croissance à venir. Il sait qu’il faudra du temps pour résorber un chômage massif mais ça va mieux et l’espoir revient. Le mauvais bilan du socialiste Zapatero (qui obéit au vieil adage : c’est toujours le cordonnier qui est le plus mal chaussé) est en train de s’effacer… Et la Roja se prend une déculottée. Il en est de même avec l’Angleterre qui affiche l’une des meilleures croissances d’Europe.
Alors on peut s’inquiéter… l’équipe de France risque de gagner la coupe du monde !
ECOMOUV OU ECONOMIE DE MOUVEMENTS ?
Quand Nathalie Fiasco-Morizet était au ministère de l’écologie, elle nous a démontré ses capacités de nuisance. Sa brillante négociation avec Ecomouv', société lucrative sans but montée de toutes pièces en Italie par les habituels apparatchiks bien de chez nous, s’est soldée par une magnifique entourloupe : une boîte italienne dirigée par des copains et des coquins (je parlerais presque de famille) se partage les bénéfices faits sur le dos des routiers (et des chargeurs, par définition) et reverse quelques miettes au gouvernement français.
Les miettes, c’est à peu près 800 millions d’euros, ça ne paie même pas les frais. Pour cela, il faut défigurer toutes les routes de France avec de gigantesques portiques d’une laideur à couper le souffle. A côté, les éoliennes, ce serait presque poétique.
On aurait pu s’attendre à ce que Normal 1er dénonce ce contrat dès son accession au trône, puisque l’encre était encore fraîche et qu’il ne devait pas être trop dur de trouver des vices de procédure. Mais d’une part on ne refuse pas 800 millions tombés du ciel, surtout quand c’est la faute de l’autre, et d’autre part il fallait donner des gages aux Verts-de-Gris guidés par Sa Lumière Duflot, Grande Prêtresse de l’Ecologisme punitif.
Il a donc fallu que quelques Bretons se rebiffent au nom de « moins d’impôts, plus de subventions » (ce qui est quand même assez paradoxal), pour que le gouvernement Zérault songe à revoir le problème.
Il faut reconnaître un mérite à Ségolène : elle a compris qu’il fallait arrêter les dégâts et cherché une porte de sortie. Sa solution qui consiste à mettre un péage GPS sur quelques grands axes sur lesquels on trouve effectivement une flotte importante de poids lourds en transit (plus de 2500/heure), est la moins mauvaise qu’elle pouvait trouver (mais l’on n’avait pas besoin d’Ecomouv' pour ça). Que l’état récupère Ecomouv' dans son giron semble normal dans ces conditions.
Il n’y a plus rien d’autre à faire à moins d’envoyer ses représentants (et NFM) devant les tribunaux, mais ils ont dû prendre quelques précautions. Et puis ça ne se fait pas, chez ces gens-là, dans ce petit monde bien fermé. Mais ce qui me choque le plus c’est que l’état se plaigne que les rentrées fiscales de ce nouveau dispositif vont être divisées par deux et qu’il faut trouver les sous ailleurs. Rappelons que ce sont des entrées SUPPLEMENTAIRES par rapport à l’existant, pas de l’argent perdu, juste de l’argent non espéré. Rappelons aussi qu’autrefois la TIPP la presque plus lourde d’Europe suffisait amplement à l’entretien des routes, les autoroutes étant financées par les péages.
Or le gouvernement Jospin a autorisé les régions à utiliser la TIPP pour « faire du social ». Le résultat c’est que les routes ne sont plus entretenues. En IDF il y a 20 ans qu’on n’a pas vu un investissement routier. Voilà pourquoi nous avons un réseau pourri et engorgé.
MONTEBOURG LE GENERAL ELECTRIQUE
Alstom a choisi GE. Comme Montebourg ne peut pas passer pour ce qu’il est, il réclame à GE, qui a promis de créer 1000 emplois en France, de s’engager à payer une pénalité de 50.000 euros par emploi non créé. C’est évidemment une première. Cela dit GE ne prend pas trop de risques, compte tenu de ses effectifs actuels en France. Montebourg doit ignorer qu’il y a toujours moyen de contourner un problème de ce genre. Il faut se souvenir comment certaines grandes entreprises avaient obtenu des subventions pour créer des emplois lors du passage aux 35 heures alors que leur effectif global avait baissé : quelques préretraités (aux frais de l’état) remplacés par des jeunes payés moitié prix mais avec un autre intitulé de poste, et le tour est joué. Qui a perdu ? L’Etat. Ou plutôt le contribuable.
Mais une ânerie montebourgienne n’arrive jamais seule. Il a fallu que notre clown national insiste auprès de Bouygues pour racheter 20% sur les 29% de parts que détient ce dernier. Bien entendu après avoir, grâce à ses gesticulations politiques, fait baisser l’action à 28 euros, ça pouvait être une bonne affaire, mais il ne faut quand même pas prendre Bouygues pour un idiot. Celui-ci ne lâche rien à moins de 35. Donc Bouygues prête ses parts pendant un an au fossoyeur industriel en chef, avec option d’achat à 35 euros, mais notre ministricule se réserve quand même le droit d’acheter sur le marché s’il trouve un meilleur tarif.
Sauf que GE, s’il réussit son coup, va faire grimper le cours de l’action et qu’il l’aura dans le baba. Où va-t-il prendre les sous pour payer Bouygues ? Devinez…
A la décharge de ces imbéciles pompeux, si, il y a quelques années, la droite avait accepté le jeu du marché et laissé vendre les actifs d’un Alstom en faillite, on aurait trouvé des repreneurs français et le problème se serait réglé tout seul sans que le contribuable y soit de sa poche. Mais nous avons la droite la plus bête du monde. Pour la gauche il y a pas mal de concurrence : à Cuba, au Venezuela et en Corée du Nord par exemple. Hollande et sa clique ont encore du boulot pour les battre mais ils y travaillent d’arrache-pied.