Mon Saint Maur en poche 2014
Ce week-end (les 21 et 22 juin) se tenait le tant attendu Salon Saint Maur en poche. Pour sa 6e édition, il a réuni plus de 160 auteurs français et étrangers et avait comme parrains Jean d’Ormesson et Line Renaud.
C’était l’occasion de remettre plusieurs prix (Prix “Saint Maur en poche” de la jeunesse, Prix “Saint Maur en poche” « Coup de cœur du Rablog », Prix “Saint Maur en poche” adulte…) et surtout des RENCONTRES conviviales et tout en simplicité. Rien à voir avec les grands salons parisien (Salon du Livre de Paris ou Salon du livre de la jeunesse), Saint Maur en Poche se veut différent, accessible, accueillant, limite chaleureux.
Pour que vous faire une idée de l'endroit : le salon a lieu dehors (couvert en cas de pluie ou de grosse chaleur, comme ce week-end), gratuit (c'est important !) et avec un plafond très bas, ce qui ne donne en rien l’impression d’oppression, au contraire, on s’y sent bien. On déambule avec plaisir et légèreté (sauf à la fin de la journée quand le sac est chargé de livres !!!!) presque comme chez soi. Il y a des livres partout, partout, partout (le pied !!!!) et des auteurs qu’on croirait presque en vacances tant ils sont souriants, disponibles et drôles ! Des petits et des grands mots de l'équipe de La Griffe Noire à droite et à gauche, donnant bien (trop) souvent envie de craquer sur un (ou dix mille) bouquin.
D’un côté se trouve la littérature (et les essais, bio et livres bien-être) et de l’autre les thrillers et polars. Tout au fond, il y a le coin jeunesse avec de nombreux illustrateurs, et des tables destinées aux loustics avec gommettes, crayons-aquarelle et tout le toutim pour qu’ils passent un bon moment, en compagnie de professionnels super disponibles, comme Mymi Doinet, que nous croisons tous les ans ici ou ailleurs (c'est devenu une tradition pour Angélina).
Les journées sont ponctuées de conférences, de mini interviews avec certains auteurs et de remises de prix dont voici le palmarès :
Catégorie Polars : Le dernier Lapon d’Olivier Truc (Points) GAGNANT
Le secret d’Edwin Strafford de Robert Goddard (Livre de Poche)
Le tueur de l’ombre de Claire Favan (Pocket)
Le projet Morgenstern de David S. Khara (10-18)
Catégorie Romans français :L’ombre d’un homme de Bénédicte De Mazery (Pocket) et Dolfi et Marilyn de François Saintonge (Pocket) GAGNANTS EX ÆQUO
Les morues de Titiou Lecoq (Livre de Poche)
Catégorie Littérature étrangère : Une famille anglaise d’Helen Walsh (J’ai lu) GAGNANT
Le manoir de Tyneford de Natasha Solomons (Livre de Poche)
Santa Evita de Tomás Eloy Martinez (Pavillon poche)
Prix du public : La vieille qui voulait tuer le bon Dieu de Nadine Monfils (Pocket) GAGNANT
Des noeuds d’acier de Sandrine Collette (Livre de Poche)
Le tueur de l’ombre de Claire Favan (Pocket)
Nous étions les hommes de Gilles Legardinier (Pocket)
Le diable s’habille en Voltaire de Frédéric Lenormand (éditions Masque)
De sang et d’or de Michèle Barrière (Livre de Poche)
Prix « Coup de coeur de la Griffe Noire » : Nathalie Hug pour l’ensemble de son oeuvre et Jussy Adler-Olsen pour l’ensemble de son oeuvre
Prix de la jeunesse : L’anniversaire d’Enzo, une BD de Stephan Valentin dessinée par Jean-Claude Gibert (Pfeffekorn Verlag)
Prix Rablog des Ados : Thunder de David S. Khara (Rageot) et Coup de cœur pour Le fabuleux roman de Sacha d’Angélique Barberat (Mariganne)
Prix des Etudiants : La Chinafrique : Pékin à la conquête du continent noir de Michel Beuret, Serge Michel et Paolo Woods (Pluriel)
Maintenant place à MON SALON :
Cette année, mon week-end était uniquement destiné à Saint Maur. Pas de gala de danse, pas de fête de fin d’année à l’école…Non, le week end prochain sera le week-end maman, mais en attendant ce week-end était celui de la lectrice passionnée. Mes fidèle acolytes : ma puce qui ne loupe maintenant aucun rendez-vous et se prête avec brio au jeu de la photo et mon amie de toujours Emy (qui aime lire autantque moi et qui profite du salon pour faire son marché !)
Arrivées avec un peu de retard, mon premier objectif : Franck Thilliez !!!!! Parce que ça suffit maintenant de toujours faire des rencontres avec les lecteurs quand je ne suis pas dispo (et mon frère a définitivement jeté l’éponge pour ce qui est des dédicaces - cf mon Saint Maur poche 2013). Ma fille est briefée, je ne veux pas passer à côté. Beaucoup d’inquiétude pour rien car il est juste là à notre arrivé (avec seulement deux lecteurs avant nous).
Bon, inutile de vous dire que j’étais un peu exaltée et que je lui ai dit combien j’étais heureuse de pouvoir le voir en chair et en os. « Ah bon ?! » me répond-il innocemment…Non mais attend Francky, tu sais quand même que tu as écrit des tas de romans qui ont tous eu beaucoup de succès et que tu as de nombreux fans (dont je fais partie) ? Non parce que cet étonnement m’a un peu déstabilisée j’avoue. Enfin, voilà une bonne chose de faîte ! Je suis heureuse, heureuse, heureuse ! Franck Thilliez est discret (timide ?) et je suis sous le charme....
Et c’est pas fini…
On continue dans le coin thriller-polar avec Hervé Commère dont je venais de chroniquer le dernier roman (Imagine Le reste -mon avis ici). Parce qu'il se souvenait de mon avis, il a pu m'expliquer de vive voix que ses romans n'étaient pas spécialement des thrillers, (comme la maison d'édition a fait mentionner sur les couvertures de ses précédents titres), mais avant tout des histoires d'hommes qui se croisent et qui finissent par avoir à un lien entre eux à un moment ou un autre. Du destin et de la vie, tout simplement !
Vient ensuite Dame Giebel (qui ne souhaite toujours pas que ses photos soient publiées sur Internet). Je suis venue avec ma dernière lecture Maîtres du jeu - mon avis ici) et je lui ai fait part de mon opinion sur la composition du recueil : Pourquoi ne pas avoir terminé le livre avec la nouvelle Post-Mortem, qui est tellement plus forte et surprenante ? Tout simplement parce que cette nouvelle était une réédition et que la maison d'édition souhaitait terminer avec une nouvelle inédite. Elle est du même avis que moi, c'est vrai que finir avec Post-Mortem aurait le mérite de terminer en apothéose et de refermer le recueil encore sous le choc. Sur ce, elle me recommande la lecture de Juste une ombre, qui selon elle devrait me plaire.
C'est ensuite le tour de Jussi Adler-Olsen, dont je viens tout juste de terminé le livre Miséricorde. Regardez comme il est charmant. Il a joué le jeu et s'est lancé dans une séance photos bien rigolote. Pas besoin de savoir parler anglais pour se marrer !
Nous continuons notre parcours en direction de Maud Mayeras, dont Reflex me faisait super envie. Impossible de résister, d'autant que l'auteure est souriante et pétillante. Un vrai bonheur qui donne encore plus envie de lire son livre.
Je craque, en passant, pour le roman de Claire Favan : Apnée Noire
Un bref passage chez Stéphane Bourgoin pour son livre Mes conversations avec les tueurs.....
....avant de rencontrer Gyles Brandreth. Je suis venue avec mon édition d'Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles sortie (et lue) en 2008. Il en était ravi, au point de remarquer que ses chaussures étaient assorties à la couverture (oui oui, ses chaussures étaient vertes avec des lacets oranges !!!!!). Parlant un français impeccable avec un succulent accent so british, il me confit une très belle anecdote (en me prenant la main - c'est important) : "quand j'étais jeune garçon, je suis allé dans une école dont le directeur -un vieux monsieur de 100 ans !- avait connu Oscar Wilde. Alors maintenant que vous serez la main de l'homme qui a connu l'homme qui a connu Oscar Wilde, on peut dire que vous avez un peu aussi serré la main de du grand Oscar Wilde !". C'est pas merveilleux ! ça n'arrive qu'une fois dans sa vie ce genre de situation, non ?
Direction maintenant le coin littérature.
Je me fais une joie de partager mes sentiments avec Angélique Barbérat dont j'avais adoré L’instant précis où les destins s’entremêlent (mon avis ici). Elle se souvient d'ailleurs très bien de mon billet et me dit combien ce genre de retours la touchent. Elle vit intensément l'écriture de ses livres (le prochain est dans le tuyau si vous voulez tout savoir....) alors forcément elle apprécie savoir que les émotions sont tout autant présentes chez les lecteurs. C'est une femme d'une grande douceur. Elle m'a beaucoup touchée.
Même s'il y a du monde, je décide de faire un peu la queue pour Gilles Legardinier. Si vous ne l'avez pas déjà croisé sachez qu'il est très humble et sympathique. Il remercie chaque lecteur qui vient le voir (rappelant que sans nous il ne serait pas là où il est) et met très à l'aise. Il m'a rudement conseillé de mettre Angélina à Demain j'arrête !, persuadé qu'elle accrochera sans problème. "Vous me direz quand on se reverra." C'est noté Monsieur Legardinier !
Ensuite, je croise Bénédicte des Mazery dont son roman L'ombre d'un homme (mon avis ici), qui vient de sortir en poche, remporte le prix du salon dans la catégorie Roman français.
Ma journée de samedi se termine avec Véronique Ovaldé.
Voilà pour samedi.
Nous n'aurons pas attendu Katherine Pancol...avec toutes ces émotions un peu de repos s'imposait. Alors nous avons préféré quitter le salon avant sa venue pour profiter en famille du beau temps.
Mais c'est pas fini....
Retour sous le soleil de Saint Maur dimanche pour de nouvelles aventures en compagnie de Barbara Abel.
La mystérieuse auteure de Kaleb, Myra Eljundir, qui a annoncé officiellement ce week-end sa véritable identité : Ingrid Desjours. Elle joue la carte du double maléfique à fond en signant même son roman façon miroir.
Je me présente ensuite, un peu honteuse, avec Réseau(x) à la table de Vincent Villeminot (que je n'imaginais pas du tout comme ça). Oui, j'ai les épreuves non corrigées que je n'ai pas lues, j'avoue et j'ai honte ! "Pas de quoi" me dit-il, "il y a tellement à lire". Il n'a pas tort. D'ailleurs, suite au retour des lecteurs de ces épreuves, il m'informe qu'un vrai travail a été fait sur ce premier volume et que la version définitive est différente (l'intrigue reste évidemment la même, mais des expressions trop compliquées ont été supprimées et d'autres détails retravaillés).
La suite est prévu pour dans très peu de temps normalement, mais comme il est toujours à la bourre me dit-il tout naturellement les épreuves non corrigées auront peut-être un peu de retard....
Je croise ensuite David Foenkinos,
Et Valérie Tong Cuong, qui me dédicace son atelier des miracles (oui je succombe encore et transforme doucement ma Wish en PAL),
Un dernier saut côté thriller-polar pour faire dédicacer ma vieille édition de Le sang du bourreau (version reliée, s'il-vous plait !) par Danielle Thiéry. J'avais lu son roman en 1996 et depuis je n'avais pas cherché à redécouvrir l'auteure. Elle nous raconte un peu ici la progression de ses intrigues et de son personnage principale. Elle en parle tellement bien qu'elle me donne envie de prendre une nouvelle enquête du commissaire Edwige Marion, largement inspirée de son ancien travail en tant que commissaire divisionnaire (première femme de l’histoire de la police française à accéder à ce grade d'ailleurs).
Et je finis ma journée et mon week-end avec Sebastian Fitzek, venue avec sa charmante épouse.
Et le clou du salon : j'ai croisé Sophie, une bloggeuse avec qui j'avais partagé un dîner en compagnie de Tamara McKinley. Comme quoi le monde est petit....
Voilà mon week-end ! Inutile de vous dire que j'ai encore des millions d'étoiles dans les yeux, et j'espère vous en avoir aussi envoyées via les photos et les quelques mots partagés ici. Que de souvenirs et d'émotions ! Je n'ai pas été raisonnable, mais je n'en ai franchement rien à faire aujourd'hui. Il n'était juste pas possible de résister.
Va falloir maintenant patienter jusqu'à l'année prochaine, mais ça devrait aller, je pense trouver de quoi tuer le temps dans ma PAL qui dépasse ce jour les 200 titres à lire....