Okko (T9) Le cycle du vide T1

Publié le 25 juin 2014 par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Chronique : Okko-Le cycle du vide (T1) : Pourquoi Okko et ses compagnons suivent-ils ces chemins d’errance ?

Dessin et scénario de Hub

Public conseillé : Adultes et Adolescents,

Style : Aventure fantastique / Samouraï Paru chez Delcourt, le 21 mai 2014


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L’Histoire

C’est avec plaisir que j’ai retrouvé l’univers japonais médiéval et fantastique de Hub. Cet album débute par une bien mauvaise nouvelle : Okko, le «ronin» implacable qui mène ce petit groupe de chasseurs de démons décide de se retirer du monde à tout jamais !
Je vous rassure tout de suite, si cette décision semble irrémédiable, l’action est bien présente : la frustration, la haine, la colère et même la folie vont se mêler au fracas des armes !

Voir aussi notre interview de Hub

Le Scénario

L’action : la retraite annoncée d’Okko est l’occasion pour nous de découvrir son passé et sa jeunesse. Déjà curieux de découvrir comment notre héros s’est construit, j’ai immédiatement accroché au récit haletant des souvenirs mouvementés d’Okko et de ses compagnons. Ajoutez à cela un peu de noirceur et de mystère et votre lecture à peine finie, vous songerez déjà au prochain album. Une réussite !

Deux personnages opposés : le récit est centré sur Okko et Noshin, deux êtres au caractère opposé : autant l’un est dur, froid et sans pitié, autant l’autre est faible, attachant et plein d’empathie. Okko tient le lecteur à une certaine distance et ne se comporte jamais comme un enfant. Pas de sentiment, pas de doute apparent, on se demande si on aura l’occasion de le voir fendre l’armure ?

Des destins qui s’entrecroisent : si les caractères sont opposés, nos deux héros évoluent dans le même monde cruel et violent et affrontent tous les deux le désespoir et la solitude. Tous deux sont coupés de leur famille. Un père distant et une mère disparue pour l’un, des parents inconnus pour l’autre. Nos héros se construisent seuls et affrontent l’adversité avec brio.

Un troisième personnage en approche : l’un des personnages porte le masque nabuko de Noburo et on s’attend à en apprendre un peu plus sur ce mystérieux personnage lors du second tome de cycle du Vide.

Le Dessin

Si la couverture donne un bon aperçu du talent de Hub, le dessin cède la première place à l’action et aux personnages : des cases étroites et des vues resserrées qui collent au rythme soutenu du récit, des focus sur les expressions des personnages, des couleurs sépia pour nous projeter dans le passé de nos héros… Hub ne fait pas dans la fioriture : c’est net, précis et efficace.

Pour résumer

Un graphisme efficace et un récit trépidant dans le Japon des samouraïs, des monstres maléfiques et des esprits naturels, ça ne se boude pas ! Si cet album est le premier tome du cycle du Vide, ne craigniez-rien : le vide n’est pas du tout la sensation que vous aurez une fois la lecture terminée !