Delirium // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Avant le succès de Divergente au cinéma, FOX avait commandé un pilote d’une adaptation de la saga littéraire de Lauren Oliver du même nom sans parvenir à assurer
une commande. C’est Karyn Usher (Bones, Prison Break) qui s’est chargée de l’adaptation de ces livres en série. Si le postulat de départ de
Delirium est plutôt intéressant, je peux comprendre que FOX ait été réticente à commander cet épisode en série. Disons qu’il manque un petit quelque chose qui ne nous donne pas
l’impression de voir une série très simpliste voire trop légère. Car la véritable force là dedans aurait très bien pu se retrouver dans l’aspect politique de Delirium. Le pilote met tout cela
assez bien en scène et je dois avouer que j’aurais aimé en voir un peu plus mais cela n’empêche pas pour autant quelques clichés. Je pense au personnage de Thomas Fineman incarné par Billy
Campbell (The Killing). On ne peut pas dire que cela soit le personnage le mieux écrit de la série. Je dirais même que c’est une vraie plaie par moment car on a vraiment
l’impression que Delirium veut appuyer encore et encore sur le fait que c’est un méchant et qu’il a du point donc il peut être capable de tout. Delirium a des accents de série pour adolescents et
il manque donc cruellement d’une réflexion adulte dans le script.
Dans un présent alternatif où les bombes ont détruit les Etats-Unis, désormais divisés entre des villes protégées par des barrières et des étendues sauvages peuplées par des rebelles, l'Amour
est illégal, considéré comme une maladie, et doit être éradiqué grâce à une procédure spéciale. Une jeune fille, Lena Holoway, fait alors l’impensable : elle tombe amoureuse ! Pourtant, dans 95
jours, lorsqu'elle aura 18 ans, ce sera à son tour de se faire opérer...
Après avoir vu le pilote, je n’en suis plus très sûr. A défaut de se concentrer sur ce qui est réellement intriguant dans la série, cet épisode de Delirium se contente avant tout de présenter les choses de façon très mécanique et archétypales sans chercher à donner un vrai sens à tout ça. En gros, le sens c’est au téléspectateur de le retrouver noyé au milieu de cette mélasse de bons sentiments. Enfin, je dois avouer que la réalisation de Rodrigo Garcia (Blue, Albert Nobbs) n’aide pas vraiment. Tout cela est très étrange. Je dirais même que ce n’est pas beau du tout. Certes, Delirium parvient à démontrer la froideur de son univers ultra aseptisé (on parle de vaccin, etc.) mais cela ne transpire pas vraiment dans la mise en scène qui est tout sauf réellement inspirée. C’est dommage, j’avais vraiment envie de voir quelque chose d’autre et de plus intéressant surtout que proposé sur Hulu, ce pilote aurait très bien pu me faire regretter le fait qu’il n’ait pas été commandé. On a parfois aussi l’impression que tout va beaucoup trop vite en besogne et que Delirium ne cherche pas à prendre son temps. Elle évite donc tout un tas de trucs qu’il aurait été intéressant de développer sur plusieurs épisodes afin de créer de la tension et des doutes.
Note : 4/10. En bref, très clinique mais aussi mécanique, Delirium manque cruellement d’originalité à la fois scénaristique mais aussi de mise en scène. Heureusement que la base de l’histoire est intéressante.