La Cure Gourmande fête ses 25 ans. À la tête de ces biscuiteries-confiseries nées à Balaruc-les-Bains : Christian Berlan, un Sétois chaleureux… qui n’a pas la dent très sucrée! On l'a rencontré dans l'Hérault.
Christian Berlan. ©V.C.
« Moi, je suis plutôt gourmand de vins, de fromages et de charcuteries! », lance, un sourire en coin, Christian Berlan, fondateur des magasins La Cure Gourmande. Une chance car sa vie aurait probablement été un enfer s’il avait dû craquer à chaque fois qu’il rentrait dans l’un de ses magasins- qui sont 48 aujourd’hui, dont 28 en France. Après Madrid, Barcelone, Abu Dhabi ou Bruxelles, l’enseigne va s’implanter prochainement à New-York, Singapour, Berlin ou encore Los Angeles.
Avec ses belles boîtes aux dessins naïfs et rétro, ses grandes étagères en bois qui croulent sous les friandises, La Cure Gourmande fait fondre une clientèle pas trop difficile à convaincre. « Le concept, c’est l’affectif, mais pas forcément le retour à l’enfance. Quand un client rentre chez nous, j’ai juste envie qu’il dise en partant qu’il a passé un bon moment », explique Christian Berlan. « Nos produits parlent aussi bien aux visiteurs de Balaruc que de Dubai, vous savez pourquoi? Parce qu’on vend une histoire avant de vendre des friandises ».
Made in Languedoc-Roussillon
L’histoire, justement, elle commence au printemps 1989 à Balaruc-les-Bains, ville thermale de l’Hérault- d’où le clin d’œil à la cure dans le nom de l’enseigne. Christian Berlan, qui voyage aujourd’hui beaucoup mais ne se trouve jamais mieux que dans son pays sétois (il est né dans la même rue que Georges Brassens), est un autodidacte qui aime « raconter des histoires », on l’aura compris. « J’ai choisi la confiserie parce que ça s’y prêtait bien. L’idée, c’était de remettre au goût du jour des confiseries de tradition française, pas des spécialités régionales. C’est ça qui fait l’universalité de la marque ». Avec une touche de nostalgie dans le décor, et le tour est joué!
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Le secret de La Cure Gourmande, c’est la maîtrise de son histoire et de son avenir : elle fabrique non seulement ses huit familles de produits (biscuits, chocolats, nougats, amandes torréfiées, caramels, calissons, bonbons aux fruits « Berlandises » et « Choupettes») mais aussi ses boîtes de collection- des dessins à la cartonnerie- jusqu’à ses étagères sur mesure. On peut découvrir les coulisses de la marque en visitant le magasin principal de Balaruc, niché dans l’ancienne gare, qui abrite aussi l’atelier de production des biscuits. Ici, comme dans tous les autres magasins de l’enseigne, on commencera par vous offrir un biscuit en signe de bienvenue. C’est aussi ça, le succès de la marque.
Aujourd’hui, les franchises se développent dans les gares et les aéroports et Christian Berlan lance une seconde enseigne, dédiée aux biscuits salés et sucrés. Là, changement de décor : le design est Second Empire, avec des boîtes chics bleu poudre et frises blanches. Une nouvelle histoire qui s’écrit!
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L'ancienne gare de Balaruc. ©V.C.
La bonne adresse de Christian Berlan
Lorsqu’il vous emmène manger, c’est évidemment chez des amis, pour qu’on se sente « comme à la maison ». Direction La Palourdière, à Port Loupian. Fiou… La terrasse offre une vue panoramique sur l’étang de Thau et les tables conchylicoles, avec un coucher de soleil sur Sète et le mont Saint-Clair. Il y a pire! Et puis Bruno et Sabine Vitalis vous accueillent vraiment comme des amis. « Bruno, c’est plus qu’un ami, c’est comme un frère », confie Christian Berlan. Au menu : « les meilleures moules farcies du monde ». Pas faux! Elles sont belles et généreuses, mais pas question de caler, derrière, il y a un nougat glacé maison qu’il serait mal venu de refuser. Et avant, il y a eu une assiette de fruits de mer pleine de fraîcheur, accompagnée par une Brise Marine Château de la Negly (Coteaux du Languedoc). Promis, on reviendra!
La Palourdière : Port Loupian, chemin de la Catonnière, à Bouzigues. Restaurant de fruits de mer, poissons et grillades, et Caraïbar en été, dès le 21 juin (terrasse, bar glacier, cocktails et piano-bar). Tél. 04 67 43 80 19. www.lapaloudiere.com
Bruno Vitalis, sympathique patron de La Palourdière. ©V.C.
L'étang de Thau, vu de La Palourdière. Au fond, la patrie de Georges Brassens, Sète. ©V.C.