L’écho d’une pierre
Pierre au cœur qui désespère
De toucher le fond du puits
Je suis
Le frisson d’une onde
Onde au long des nerfs du monde
Je n’éveille que la nuit
Je suis
L’ombre de mes veines
Veines charriant mes peines
Au fil du sang qui me fuit
Je suis
Les gonds d’une porte
Porte donnant sur la morte
Saison où vague l’ennui.
***
Pierre Emmanuel (1916-1984) – Versant de l’âge (1958)