Interview - Lundi, Ségolène Royal a confirmé l'abandon de l'ecotaxe. En Europe, cette frilosité détonne. William Todts, de l'ONG bruxelloise Transport et Environnement, rappelle que partout ailleurs le dispositif se renforce et s'étend.
Exit l’écotaxe, place au « péage de transit ». 4 000 kilomètres de routes nationales et locales concernées au lieu de 15 000 ; Bretons, forains et agriculteurs épargnés ;400 millions maximum d’euros de recettes annuelles au lieu des 1,15 milliard escompté. Pour confectionner son jeu des 7 différences avec la version initiale, le ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie a sorti la gomme.
Seule constante dans la copie revue et corrigée par Ségolène Royal : les poids lourds visés sont toujours ceux de plus 3,5 tonnes et la tarification moyenne (variable selon le nombre d’essieux et la performance environnementale du véhicule) devrait encore avoisiner les 13 centimes par kilomètre. Mais la mesure, qui doit entrer en vigueur le 1 janvier 2015, est désormais limitée aux routes sur lesquelles circulent plus de 2 500 camions par jour. William Todts est coordinateur à Bruxelles de la fédération d’ONG Transport et environnement. Il explique en quoi le dispositif français est insuffisant.Au regard de ce qui se fait en Europe, pensez-vous que le système de péages annoncé par la France soit pertinent ?
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