Qui sont ces investisseurs en quête de rendement dans un contexte de taux très bas?
Le Royaume Unis se place en tête avec 54 %, les investisseurs locaux (Chypre donc) à 14.5% mais aussi des pays tels que l'Allemagne (11.5%), l'Italie(3.5%), 7% pour les Amériques et 1,5 % venus d’Asie. Parmi les candidats à cet investissement non dénué de risque mais offrant des rendements plus consistants, on trouve des fonds émergents, des fonds High Yield, des investisseurs qui prennent des risques, mais qui sont minoritairement des hedge Funds . En effet,les fonds spéculatifs ne représentent « que » 27 % des titres alloués, contre 51 % pour les gestionnaires de fonds et 22 % pour les banques (dont banques privées). Et la demande est forte : 2 milliards d’euros avec plus de 150 investisseurs différents.
Le signe que la zone euro va mieux? Pas si sûr Tous les pays de la zone euro sont redevenus autonomes financièrement. Ils peuvent à nouveau lever de la dette à des taux 'raisonnables' et ne sont plus marqués au fer rouge par des CDS indiquant des situations proche du défaut de paiement. Pourtant, du point de vue macroéconomique, la situation ne s'est que timidement améliorée. Certes des efforts ont été fait de la part des gouvernements et des réformes engagées pour contenir la dette ou les dérives budgétaires. Mais il y a fort à parier que l'abondance de liquidités ayant mené à la débâcle financière il y a 3 ans produise aujourd’hui les mêmes effets. En clair, l'excès de crédit peu cher pousse les investisseurs à rechercher des rendement plus attractifs, quelque soit la qualité de signature de l'emetteur. A court terme, Chypre comme le Portugal, l'Espagne ou l'Irlande serait bien inspirés de profiter de cette aubaine de la détente des taux pour se refinancer ou renégocier leurs dettes à moindres frais. Car si la crise durait ou si le doute revenait sur les marchés, les mêmes causes produisant les mes effets, ces quatre pays pourraient se retrouver bien vite au cœur d'une nouvelle tempête financière et économique.
En Europe, rien n'a vraiment évolué au niveau des fondamentaux économiques. Le seul atout : Super Mario Draghi, le gouverneur de la Banque Centrale Européenne qui rassure les marchés et maintient les taux à des niveaux plancher. Et tant que cela dure, des possibilités de se refinancer toujours moins cher... quitte à provoquer une nouvelle spirale de surendettement...
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