Jeudi soir. On venait de pleurer la deuxième défaite de l’Angleterre à la Coupe du Monde et on noyait notre peine avec des pintes de Newcastle Brown. Que faire d’autre pour se consoler?
On avait rendez-vous peu après le match avec la formation britannique Eagulls dans le cadre du festival Suoni Per Il Popolo. On était sauvés!
C’était le groupe parfait pour apprivoiser le festival un peu expérimental. Des expériences, ils en ont vécu pour leur jeune âge me racontait le chanteur. En effet, lors de l’enregistrement du vidéoclip pour le simple Nerve Endings, la police s’est présentée à leur domicile. La raison? Ils avaient un cerveau de porc dans leur sous-sol pour des fins de tournage. Lorsqu’un employé du service de paiement pour le gaz naturel s’est présenté à leur porte pour non-paiement, il a vu la chose et a aussitôt appelé les autorités. C’était, certes un peu exagéré puisqu’il ne s’agissait aucunement d’un cerveau humain, mais c’est tout de même une anecdote intéressante pour un band encore jeune.
Le concert offert à Montréal était intimiste et très propret avec de vrais fans de culture britannique, quelques curieux et même de vrais Anglais (props à la fille de Newcastle a la table d’accueil).
Eagulls a trouvé le moyen de nous replonger dans la fin des années 70 avec un son très sombre et recherché, influencé par Joy Division, entre autres. D’ailleurs le leader et chanteur du groupe, George Mitchell, dégageait presque la même prestance que Ian Curtis sur la petite scène de la Casa Del Popolo.
Performance unique, mais petite déception quant à la foule entassée dans la minuscule salle. En effet, nous pouvions nous attendre à un peu plus trash en plongeant dans l’ère obscure du punk de la cold-wave. Ce n’est qu’à la toute dernière chanson que le party a vraiment levé.
Vous pouvez découvrir le groupe dès maintenant juste ici.
La sortie canadienne de leur album est prévue pour le 8 juillet via Dine Alone.