La flottille de satellites européens Swarm chargée de mesurer les fluctuations du champ magnétique terrestre confirme l’affaiblissement de ce dernier.
Lancé dans l’espace le 22 novembre 2013 par une fusée russe Rockot, le trio de satellites Swarm (se traduit par essaim) mène l’enquête sur les variations du champ magnétique terrestre. En orbite polaire à quelque 490 kilomètres d’altitude, la constellation de satellites équipée de magnétomètres à saturation de flux (Vector Field Magnetometer) a collecté durant ses premiers mois d’activité une abondante somme de données rendues public par l’ESA à l’occasion des 3èmes rencontres scientifiques de la mission qui se tenaient à Copenhague.
Fluctuations du champ magnétique terrestre entre janvier et juin 2014
Engendré par un effet dynamo (geodynamo) du noyau liquide qui enveloppe la graine solide (composés d’alliage de fer et de nickel), le champ magnétique de notre planète affiche un affaiblissement, confirmé par les récentes mesures de Swarm.
En mission pour quatre ans, la flottille de satellites s’attache à constituer une cartographie de haute précision des fluctuations de notre magnétosphère, bouclier indispensable qui nous protège des redoutables rayons cosmiques et autres tempêtes de particules solaires qui se précipitent régulièrement sur nous.
Ces derniers mois, les scientifiques ont ainsi relevé une baisse significative de son intensité dans toute la moitié Ouest du globe et, a contrario, une augmentation dans certaines régions à l’Est, principalement au niveau de Madagascar et de l’océan Indien… Quant à la dérive du pôle nord, celle-ci se poursuit toujours en direction de l’Est en Sibérie.
Au cours des prochains mois, les chercheurs prévoient de démêler les différentes sources magnétiques (noyau, croûte terrestre, manteau, ionosphère, etc.) afin de tenter de comprendre leurs interactions avec notre écosystème.
Objectif de la mission Swarm : démêler les complexes imbrications du champ magnétique généré par le noyau terrestre
Crédit photo et vidéo : ESA/DTU Space.