Nouvelles technologies, nouvelles addictions...

Publié le 23 juin 2014 par Laurence Roux-Fouillet

Nous passons de plus en plus notre temps devant des écrans, soumis à un flux continuel d'informations.
Smartphones, tablettes, écrans d'ordinateurs ou de télévision sont censés nous rendre la vie plus agréable ou plus facile. Toujours "branchés", toujours accessibles, toujours joignables... Pourtant, ces nouveaux outils créent aussi leurs nouvelles addictions, au nombre desquelles on trouve :
- la nomophobie, littéralement la "no mobile phobie" de ceux qui ont peur de ne pas avoir leur mobile à portée de main - ou de ne plus avoir de batterie, ou de ne plus avoir de réseau... Peur de ne pas être joignable, crainte de ne pouvoir appeler, besoin d'échanger en permanence, ils sont "scotchés" à leur téléphone. Une enquête menée en Angleterre révèle que 53% des possesseurs d'un téléphone portable sont touchés par cette anxiété.
- la FOMO ou fear of missing out (peur de manquer quelque chose) concerne davantage les "accros" aux réseaux sociaux qui ont besoin d'être en permanence au courant de ce qui se passe. Drogué à l'info, ils interagissent fréquemment avec les communautés auxquelles ils appartiennent, sur Facebook, Twitter ou Linkedin... Faciles à interrompre, leur concentration est souvent labile. 
- le binge watching désigne la surconsommation de films ou séries téléchargés ou regardés en streaming. Il touche particulièrement les amateurs de séries, qui regardent à la chaine une ou plusieurs saisons de "Game of Thrones", "24h" ou "Desperate housewives" pendant des heures...voire des jours.

Plusieurs points communs à ces addictions :
- une difficulté à déconnecter
- un refus de l'attente et de la frustration
- une peur du vide, de l'ennui
- un besoin boulimique de stimulations
- une sur-sollicitation corticale, voire émotionnelle
- une tendance paradoxale au retrait social, malgré l'hyper connection...

Quelle détox possible ?
La manière radicale consiste à ranger/confisquer lesdits écrans, ou à déconnecter les réseaux !
Une alternative consiste à limiter dans le temps ou la durée ces pratiques - en particulier pour les ados : ne répondre/vérifier ses mails/twitter qu'une fois par heure/demi-journée; ne surfer/visionner que par tranche de 30 ou 50 mn
Par ailleurs, ces activités à forte stimulation corticale doivent être compensées par d'autres davantage centrées sur les sens : bricoler, jardiner, colorier, se promener dans la rue ou la nature, faire du sport...
Enfin ces addicts peuvent être d'excellents "clients" pour la méditation, une manière de sentir défiler le temps, en expérimentant le silence et l'immobilité, sans jugement.