Revue de semaine : surprises, confirmations, déceptions, et au-dessus de tout ça, l’équipe de France !
Cette seconde semaine de Coupe du monde a commencé sur les chapeaux de roues par l’écrasante victoire de l’Allemagne sur le Portugal (4-0). La rencontre, à sens unique, a confirmé qu’il allait falloir compter sur les allemands mais également que ce n’est certainement pas encore à cette coupe du monde que Cristiano Ronaldo allait briller… Un peu à l’image du déséquilibre que Ribéry créait en équipe de France, le fait que tout le monde veuille toujours jouer pour Ronaldo n’a pas dû aider les portugais à développer un jeu d’attaque des plus dangereux. Bien entendu ce n’est pas la raison principale à mettre au crédit de leur défaite tant les allemands ont paru impressionnants (n’oublions pas non plus cet intellectuel de Pépé ni l’omniprésent et létal Tomas Muller auteur d’un triplé), heureusement le Ghana (2-2) les a bien remis à leur place en fin de semaine.
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Au rang des surprises qui n’en sont pas vraiment il conviendra de citer l’élimination de l’Angleterre. Malgré le renouvellement de l’effectif, qui leur a permis de produire un jeu chatoyant et moins balourd que les précédentes moutures, les anglais sont tombés sur une équipe d’Uruguay de très haut niveau, dopée par le retour d’un Suarez de feu. Une équipe pétrie de talent mais trop juste dans la rigueur tactique pour fermer le jeu (2-1).
Confirmation de foirage pour l’Espagne qui nous a fait une très belle « France 2002 », on ne reviendra pas sur les causes supposées du mal, elles ont été suffisamment détaillées partout ailleurs… L’énorme surprise nous vient du Costa Rica qui après avoir triomphé de l’Uruguay s’est offert l’Italie (1-0). C’est en déployant un jeu doué d’une rigueur tactique et d’un esprit de sacrifice défensif exemplaire, qu’elle a surclassé les deux supposés leaders du groupe et affrontera des anglais déjà éliminés lors du dernier match, quand les deux susnommés en seront réduits à s’écharper pour une finale de groupe qu’on espère passionnante.
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Enfin les bleus, qui nous ont offert une entame de week-end fantastique en écrasant la Suisse par cinq buts à deux et se qualifient pour le second tour… On citera la réussite offensive insolente qui a conduit cinq joueurs différents à marquer, le schéma tactique réactif utilisant les contres pour déstabiliser une défense helvète assez lourde (surtout depuis l’entrée de Senderos), les énormes matchs de Benzéma, Giroud et Matuidi qui ont marché sur l’adversaire, et surtout deux points essentiels.
Tout d’abord la richesse et la complémentarité de l’effectif tricolore qui permet à l’entraîneur de pouvoir s’offrir des schémas de jeu à géométrie variable selon l’adversaire, mais surtout le niveau de forme physique de l’équipe de France : les joueurs ne sont pas trop fatigués (quand on compare aux espagnols par exemple) et ont bénéficié d’une préparation à la Robert Duverne (époque 2006) qui leur confère un niveau pour l’instant largement supérieur à leurs adversaires dans l’impact. On ne va pas faire de plans sur la comète, mais tous ces éléments incitent à l’optimiste pour que même si la France ne triomphe pas nous puissions au moins vibrer et vivre des émotions différentes de celles de 2010 !
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N’oublions pas non plus de citer la magnifique victoire de l’Algérie face à la Corée du Sud (4-2) hier soir qui a développé un jeu offensif de toute beauté, varié, intelligent et pétri de finesse technique, pour s’offrir sa première victoire en coupe du monde depuis 1982. Il semblerait que Vahid ait réussi à lui insuffler l’esprit collectif qui manquait à ce groupe pourtant très talentueux, on a hâte d’assister à la petite finale de groupe Algérie-Russie !
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À très vite pour d’autres aventures footballistiques.
#TroisiemeJambe