Je me suis demandé si cet opéra n'était pas à l'image d'une certaine intelligentsia libanaise. Une intelligentsia qui décrirait sa culture comme méditerranéenne, d'où la revendication de multiples influences. Grecques en premier (Adonis, mais aussi la forme du spectacle) ? Arabe aussi (mais il y a continuité). Et un peu française (le dispositif musical). Une intelligentsia, enfin, qui aurait dépassé les fractures confessionnelles, et son statut de diaspora, et aspirerait à une nation. Une intelligentsia désemparée. Ce qui expliquerait qu'elle fasse un triomphe à tout ce qui lui laisse penser que son rêve n'est pas mort ? A ce spectacle, par exemple ?
l'événement (...) montrera le vrai visage de notre pays, celui du dialogue et de la renaissance, porteur d'un message d'espoir, car le Liban, comme les jardins d'Adonis, refleurira. (Article)