Il y a quelques années, la ville de Venise avait souhaité organiser une conférence internationale, sous le patronage de l’UNESCO, sur l’avenir de Venise et traiter de sujets comme l’élévation du niveau de la mer, les activités portuaires, la restauration des monuments et le MOSE.
Le projet avait été bloqué par Renato Brunetta, ministre pour la Fonction publique et l’Innovation, dans le gouvernement Silvio Berlusconi IV, de 2008 à 2011, qui ne voulait pas voir une vitrine internationale proposée aux alternatives pour le MOSE.
Aujourd’hui que les noms de Gianni Letta et Renato Brunetta sont apparus dans la liste des responsables politiques qui auraient été corrompus par les entrepreneurs chargés de la construction du MOSE, on comprends mieux cette farouche opposition, et la colère de l’UNESCO de ces derniers jours (nous avons évoqué dans notre page Olia & Klod venessiani la menace de l’organisation des Nations Unies pour la Culture de mettre Venise dans sa liste moire).
Depuis, trois gouvernements sont passés, l’affaire sur la corruption du MOSE a montré à la face du monde entier une classe politique corrompue et voleurs et de menteurs. Le maire s’en va, la bataille pour la conquête de Venise par d’autre politiques qui, pour le moment, ne valent pas mieux a commencé. Mais les vrais problèmes restent, et l’argent nécessaire pour les prendre en compte a disparu dans des comptes en banque cachés dans des paradis fiscaux.
Si tout va bien et si les hommes politiques actuellement au pouvoir en Italie ne s’y opposent pas, les 26 et 27 novembre 2014 se tiendra, au Palais des Doges, sous le patronage de l’UNESCO, une réunion internationale d’experts et de personnes qui travaillent dans la cité lagunaire sur les questions de : tourisme, sauvegarde, patrimoine, gestion de l’eau.
On va y parler alors de la sauvegarde de la lagune.
On y parlera du projet MOSE qui devrait être achevé en 2016 et protéger Venise des acqua alta, mais si le niveau des mers augmente réellement de 80 centimètre d’ici 2100, alors, les problèmes subsisteront même avec le MOSE.
On y traitera également pollution et protection de l’environnement.
On évoquera les sujet qui fâche aujourd’hui et qui provoque de fortes tensions entre l’UNESCO et les politiques italiens : le passage des grands navires devant San Marco, pour lesquels l’organisation veut une solution alternative, et, contrairement à ce que décident les politiques ces derniers temps, il est hors de question pour l’ONU de voir encore des navires de croisières ou des pétroliers entrer dans la lagune. C’est pourquoi on parlera du port hoff-shore, projet d’un milliard et demi d’€uros (hors coût de la corruption), et d’un port de tourisme en mer.
On évoquera également la gestion du tourisme à Venise qui ne peut plus supporter de recevoir plus de 22 millions de touristes par an, alors que sa population est passée au dessous de la barre des 60.000 habitants.