« Le secteur public local n’a pas apporté la contribution attendue au redressement des comptes publics. » Le constat de la Cour des comptes a le mérite d’être clair et extrêmement sévère vis à vis du travail des fonctionnaires. Les principaux acteurs du secteur public le considére comme étant en total décalage avec l'accroissement constant de la qualité des services publics fournis aux citoyens.
La Cour des comptes considère que les collectivités territoriales s’appuient sur des « règles de gestion souvent généreuses encore appliquées en matière d’avancements de grade et d’échelon ainsi que de durée de travail » et suggère « le non remplacement d’un départ à la retraite sur trois dans les fonctions publiques territoriale et hospitalière » de même qu’une mutualisation du personnel entre communes et « intercommunalités ». Elle souhaite, par ailleurs, qu’une loi de finances spécifique aux collectivités territoriales soit instaurée.
Elle propose ainsi la suppression de pas moins de 30 000 postes de fonctionnaires chaque année, principalement dans les collectivités territoriales et les hôpitaux, ainsi qu’un alignement de la durée effective du travail sur la durée légale, la suppression de jours d’absences et éventuellement une augmentation de la durée du temps de travail. Dans un contexte anxiogène lié à la réforme territoriale, pas sûr que ce soit du goût des agents publics concernés.