genre: science fiction
année: 1981
durée: 1h50
l'histoire: Un policier, William T.O'Neil, accepte le poste de sherif d'une station de forage minier installee sur l'un des quatre satellites de Jupiter. Une serie d'incidents se produisent et les ouvriers ont un comportement tres agressif. Le sherif s'apercoit alors qu'on les dope pour obtenir un rendement meilleur. Seulement la drogue utilisee est tres dangeureuse.
la critique d'Alice In Oliver:
A la fin des années 1970 et au début des années 1980, Alien: le huitième passager de Ridley Scott, cartonne dans les salles obscures et marque largement les esprits. Notre vaste univers vient de trouver sa nouvelle terreur au cinéma, à tel point que le film engendrera de nombreux avatars.
Hélas, certains bons films de science fiction passeront inaperçus à la même époque et seront condamnés à un certain anonymat. C'est par exemple le cas de Outland, loin de la Terre, réalisé par Peter Hyams en 1981. Pire encore, le film reçoit des critiques mitigées au moment de sa sortie.
Toutefois, depuis quelques années, Outland semble se racheter une conduite. Mieux encore, il s'agit d'un film de science fiction sous-estimé, dont le scénario n'est pas sans rappeler celui du Train Sifflera Trois Fois de Fred Zinneman et avec Gary Cooper.
En ce sens, Outland fait presque office de western crépusculaire. Au niveau de la distribution, ce long-métrage réunit Sean Connery, Peter Boyle, Frances Sternhagen, James Sikking, Kika Markham, Clarke Peters et Steven Berkoff. Pour l'anecdote, Sean Connery devait jouer dans le film Les Chariots de Feu, mais dû renoncer en raison du tournage d'Outland, qui se déroulait au même moment.
Pour le reste, le tournage d'Outland sera entouré de nombreuses difficultés. En effet, les nouvelles lois fiscales ne permettent pas à Connery de travailler plus de quatre-vingt-dix jours sur le sol britannique, au risque d’être taxé. De ce fait, l'acteur sera obligé de composer avec les lois en vigueur.
Autre anecdote: Outland est le premier film à utiliser le procédé de l'Introvsion, une technique d'effets spéciaux permettant d'agir sur une image fixe et manipuler la perspective. Attention, SPOILERS ! Un policier, William T.O'Neil, accepte le poste de shérif d'une station de forage minier installée sur Io, l'un des quatre satellites de Jupiter.
Une série d'incidents se produisent et les ouvriers ont un comportement très agressif. Le shérif s'apercoit alors qu'on les dope pour obtenir un rendement meilleur. Seulement la drogue utilisée est tres dangeureuse. Peter Hyams reste un réalisateur inégal, capable du meilleur comme du pire. Toutefois, Outland reste probablement son meilleur film.
L'air de rien, Outland est une oeuvre particulièrement ambitieuse puisque le film reprend le scénario du Train Sifflera trois fois (comme je l'ai déjà souligné) pour le transposer dans la conquête spatiale.
Voilà un scénario qui tient presque du pari suicidaire. En vérité, Outland ressemble avant tout à un huis-clos souvent oppressant, qui hésite entre le genre policier (via l'enquête du Marshall William T.O'Neil) et un suspense plutôt solide. Le film peut également s'appuyer sur de superbes séquences spatiales. Rien à redire au niveau des effets spéciaux, absolument superbes, même encore aujourd'hui.
A cet égard, Outland fait partie des rares films de science fiction des années 80 qui n'ont pas trop souffert du poids des années. Enfin, Outland possède un atout maître: la présence de Sean Connery, totalement investi dans son rôle, et qui confère à la fois une grande force, une certaine mélancolie et une solitude à son personnage. Contre toute attente, Peter Hyams réussit son pari.
Néanmoins, il manque un petit quelque chose à cet Outland pour que le film puisse figurer dans le haut du panier, tout du moins parmi les grands classiques du cinéma de science fiction.
note: 15/20