Le fuligule milouin est un peu plus petit que le colvert. On le retrouve à peu près dans toute l’Europe, dont la moitié des effectifs en Russie, où leur nombre diminue néanmoins pour cause de destruction des habitats et pollution. En France, les 2000 à 3500 couples comptabilisés (pas facile : certains migrent, d’autres pas) nichent essentiellement dans les grands marais, comme la Brenne ou la Camargue, ou encore le lac de Grandlieue en Loire-Atlantique. On peut alors y constater leur côté grégaire, les milouins vivant en bande. Ils ne dédaignent pas non plus les parcs urbains, la tambouille y étant gratuite. C’est d’ailleurs dans ce type de milieu que j’ai photographié l’exemplaire qui illustre cette note, en l’occurrence le Parc de l’Ermitage à Lormont, en banlieue de Bordeaux.
Question tambouille, c’est simple : c’est un canard plongeur, donc il boulotte ce qu’il y a dans l’eau, aussi bien des végétaux que quelques petits animaux (crustacés, larves d’insectes, …).
En période de reproduction, le couple construit son nid à même le sol, dans des hautes herbes ou des roseaux, à moins de dix mètres du plan d’eau. C’est en général une simple dépression dans le sol, juste recouverte de duvet que le femelle arrache de son propre corps, façon épilation à la pince, en pire. Le mâle reste avec la femelle pendant toute la période de couvaison, mais en pur soutien moral : il ne la relaie à aucun moment et ne prend pas davantage part à l’élevage des jeunes, cette dernière phase durant un peu moins de deux mois.
à cliquer : les pages consacrées au fuligule milouin sur les sites oiseaux.net, oiseau-libre.net et conservation-nature.fr