Nous avions entendu beaucoup de bien de Zadar, mais après nos grandes explorations des parcs, et nos heures de marche, la ville nous a paru petite. Pourtant, nous y avons glané de belles images et scènes de rue. Notre endroit préféré se trouve sur la péninsule, au nord est. J’y reviendrai dans un prochain article tant le lieu est propice à l’observation.
La ville bien desservie par le service de bus, est facile à parcourir sans voiture. L’arrêt pour le Centre, ou la vieille ville, qui se trouve sur une péninsule, s’appelle « mala posta » ou petite poste. A quelques rues, en descendant sur le bord de mer, on trouve un pont, sur notre droite.
L’exploration de la ville commence ainsi.
Beaucoup de détails nous ont frappés pendant ces deux jours dans la ville de Zadar. Tout d’abord, son héritage italien, qui se sent jusque dans ses plaques de rues. De l’architecture, à la gastronomie (glaces, pizzas etc…), rien n’échappe à ces influences latines.
Les ruelles charmantes, sont bien entretenues (comme partout ailleurs en Croatie, ceci dit), et nous les arpentons jusqu’à tomber sur le Forum romain. Ici comme un parc, nous trouvons les vestiges romains, au milieu d’une place très appréciée des habitants et des touristes. Les enfants jouent sur les vieilles pierres.
Les ruelles permettent de découvrir la ville de long en large, tout en renouvelant les points de vue, sur les pavés polis.
Les trésors des jardins et cours intérieures sont toujours aussi ravissants. Certaines rues aux maisons peintes retiennent en particulier notre attention. A côté des maisonnettes, certaines autres sont laissées à l’abandon.
Sur le front de mer, on trouve une promenade agréable qui permet de circuler tout autour de la péninsule.
C’est ici que l’on trouve un artisanat très particulier.
Nous avons une impression curieuse : toutes les personnes que nous croisons sont celles que l’on revoit et re-rencontre encore et encore durant la journée. Le chien qui dormait sur les pavés, gambade maintenant joyeusement, la dame qui passait sur le front de mer joue de la flûte et ainsi de suite. Il y a aussi beaucoup de jeunes enfants, et de jeunes tout court. On fait également la rencontre d’une mouette perdue qui cherche à rentrer dans le bureau de police.
Partout autour de nous, le linge sèche, exactement comme j’aime, donnant un vrai cachet aux habitations.
Le tour de la ville est rapide et en raison d’un jour férié (le 19 juin) nous n’avons pas pu ni monter au sommet de la Cathédrale Sainte-Anastase, ni visiter le musée d’art sacré, tous deux fermés.
Nous avons pourtant pris le temps, en lisant et en écrivant juste au bord de l’eau. Profitant du bruit de la mer, même si nous la trouvions trop froide pour nous y risquer.
En revanche, nous logions assez loin du centre ville, dans le quartier de Diklo, terminus de 2 lignes de bus de la ville. Après avoir pris un dernier verre au forum en regardant un match, nous nous sommes mises en quête de notre bus de retour. La ville pendant ce temps frémissait à l’approche de son match. Tous, petits comme plus grands arboraient les couleurs du pays, avec de multiples accessoires aux petits carreaux blancs et rouges.
Même le chien était habillé d’un petit maillot lui aussi.
Loupant l’arrêt de bus de « mala posta », nous décidions de partir sur la route, sur laquelle nous allions bien finir par trouver un arrêt de bus. Nous n’étions pas au bout de nos peines, puisque le retour représentait plus d’une heure de marche, avec une vive envie de faire pipi chacune. Heureusement que c’était soir de match, les rues étaient pleines d’animation et les terrasses pleines de monde pressé devant l’écran géant. A un tiers de notre parcours, nous rencontrons un jeune croate, catastrophé quand nous lui avons expliqué que nous cherchons à nous rendre à Diklo. Il nous montre sur le plan le trajet et nous dit que nous venons de rater le dernier bus. A la réflexion, il nous propose de faire un bout de chemin avec nous, même si c’est à l’opposé de sa route. Il nous met en garde contre les conducteurs ivres, surtout les soirs de match, il nous explique combien son pays est solidaire de ces événements, il nous conseille et discute beaucoup. Nous effectuons le dernier tiers toutes seules après l’avoir chaleureusement remercié.
Nous suivons l’effervescence des terrasses qui hurlent leur joie 4 fois ce soir là. La Croatie fait un très beau match.