genre: horreur, gore, trash (interdit aux - 18 ans)
année: 1989
durée: 1h25
l'histoire: Karl Berger est un psychopathe cannibale toujours armé d'une feuille de boucher, qui assassine chaque personne qu'il croise sur sa route.
la critique d'Alice In Oliver:
L'air de rien, Andreas Schnaas reste l'un des réalisateurs allemands les plus prolifiques et les plus connus dans les genres trashs et horrifiques. En France, le cinéaste s'est fait (plus ou moins) connaître avec Anthropophagous 2000 et Nikos the Empaler.
En tout cas, Andreas Schnaas semble vouer une véritable passion pour les tueurs en série. D'ailleurs, il y consacrera même une trilogie avec Violent Shit, Violent Shit 2 et Violent Shit: Infantry of Doom. Violent Shit, sorti en 1989, constitue également la toute première réalisation du cinéaste allemand.
Dès son premier coup d'essai, Andreas Schnaas deviendra presque automatiquement populaire puisque le premier Violent Shit écope carrément d'une interdiction aux moins de 18 ans. Le réalisateur ne s'attendait pas à une telle publicité. Les fans du cinéma trash se précipitent sur le film, devenu quasiment introuvable. En effet, Violent Shit est directement retiré des ventes et banni de son pays d'origine dès sa sortie. Cependant, cette censure disparaîtra quelques années plus tard.
Toujours est-il que Violent Shit se taille alors une réputation de film extrême. Reste à savoir si le film mérite ou non cette réputation.
La réponse est hélas négative, avec toutefois un "mais"... J'y reviendrai... Violent Shit reste avant tout une série Z. Qui dit série Z, dit également production fauchée et réalisée avec les moyens du bord. Violent Shit sent surtout le film bricolé par un amateur.
En gros, ne vous attendez pas à voir de grands effets spéciaux. Ensuite, Violent Shit est aussi une production expérimentale. De ce fait, le scénario fait partie des abonnés absents ou presque. En gros, l'histoire se résume en deux petites lignes en écrivant gros au marqueur et sur un timbre-poste. Attention, SPOILERS !
Karl Berger est un psychopathe cannibale toujours armé d'une feuille de boucher, qui assassine chaque personne qu'il croise sur sa route. Sinon, c'est tout ? Oui, c'est tout ! Encore une fois, l'intérêt de Violent Shit réside essentiellement dans les divers bricolages et expérimentations d'Andreas Schnaas. En l'occurrence, de nombreux meurtres sont ratés et prêtent davantage (et bien malgré eux) à sourire. Toutefois, la violence exacerbée de Violent Shit repose surtout sur trois scènes.
Dans la première, c'est une sorte de bûcheron barbu qui fait les frais de la psychopathie sanguinaire de Karl Berger.
La violence se veut brute de décoffrage. Ici, pas question de filmer hors champ ou de laisser le spectateur imaginer ce qui se passe à l'écran. Andreas Schnaas ne nous épargne aucun détail. Malheureusement, certains effets spéciaux et maquillages laissent sacrément à désirer.
Pour la plupart des séquences de meurtres, il faudra donc se contenter de mannequins en bois, ce qui est hélas visible à l'écran. La seconde scène choc est celle de l'éventration de la poitrine jusqu'au vagin d'une pauvre grognasse. Même remarque que pour la séquence précédente. On y voit même une scène de pénétration. C'est probablement cette séquence qui a valu au film son interdiction aux moins de 18 ans.
Enfin, la troisième séquence choc nous montre Karl Berger priant devant Jésus crucifié sur la croix. A la fin de sa prière le psychopathe se précipitera sur Jésus pour le découper en morceaux. Clairement, Andreas Schnaas ne semble pas très ami avec la religion.
Toutefois, que cherche-t-il à nous montrer avec ce premier film et surtout avec ce premier navet ? Réponse: absolument rien ! Encore une fois, Violent Shit est un film gore, trash et expérimental dans lequel Andreas Schnaas laisse libre cours à son imagination morbide et débordante, sans en posséder le talent ni les moyens.
note: 04/20
note naveteuse: 13/20