de la politique (page 5)
Publié le 21 juin 2014 par Dubruel
~~Les hommes de gouvernement, croyez-vous qu’ils ont des principes, des croyances, des convictions ou des idées ? Non, ils ont peur. Peur de l’électeur, peur des villes, peur des campagnes, peur des majorités, peur du papier, surtout du papier des votes, et de l’autre, celui des journaux ; peur de l’opinion, cette rouleuse ; peur de ce qu’ils disent, de ce qu’ils font, de ce qu’ils pensent et peur de leur ombre, c’est-à-dire de l’ombre des poltrons. C’est pour l’intelligence française et pour notre réputation de peuple libre et spirituel qu’il y a péril, qu’il y aura grand péril tant que nous serons entrainés à la dérive de leurs paniques par ces outres vides et flottantes des votes populaires. À force d’être médiocres, ces hommes sont redoutables comme ces épidémies, bénignes au début, qui deviennent invincibles et chroniques ; à force d’amoindrir le pays, de le rapetisser à leurs idées, d’y semer leurs procédés, ils finiront par le détruire. (Maupassant)
Qui n’a pas vu une de ces séances à la Chambre, une de ces séances orageuses où les députés gesticulent comme des fous et jurent comme des charretiers, une de ces séances qui vous emplissent de colère et de mépris pour la politique et pour tous ceux qui la pratiquent ? (Maupassant - 27/9/1880)