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#WWNYD : trouver un partenaire

Publié le 03 juin 2014 par Mynewyork @mynewyork_fr

#What Would New Yorkers Do

Que feraient les new yorkais pour ne pas rester célibataires ? 

 

Pour ne pas rester seul, le New Yorkais se montre extrêmement stratégique. Comme pour tout, il ne laisse aucune place à la spontanéité et refuse de se morfondre. L’action avant tout… Il faut dire que la tâche est plus difficile qu’ailleurs : il travaille tellement qu’il a peu de temps à y consacrer et la concurrence est très rude.

Souvent, le New Yorkais est pris dans un paradoxe. Certes il n’a pas vraiment le temps de se distraire avec des amourettes…. la carrière et la vie sociale étant au coeur de cette réussite qui l’obsède. Mais la tentation est permanente à New York. La concentration de filles et mecs canon, bien habillés et qui réussissent professionnellement est inimaginable. Du coup, le New Yorkais veut s’éclater, se sentir valorisé mais fuit devant tout engagement. Lorsqu’il a envie d’une vraie relation, c’est là que commence le parcours du combattant. 

Carrie, l'héroïne de Sex and the City, en plein

Carrie, l’héroïne de Sex and the City, en plein « date »

étape n°1 : cibler et optimiser son temps

La première chose à comprendre, c’est que le New Yorkais doit mettre le maximum de chances de son coté. Hors de question de perdre du temps à rencontrer quelqu’un sans grand potentiel. Donc il est courant, avant d’accepter un premier rendez-vous, de collecter le maximum de renseignements et ainsi de minimiser les risques de déception. Pour cela, l’art du Googlage est indispensable. Si c’est l’ami(e) d’un(e) ami(e), un interrogatoire au préalable s’impose pour estimer le degré de compatibilité. Toutefois, la plupart du temps, c’est le web qui permet de maximiser ses chances de trouver celle ou celui qui correspond aux critères. 

Le New Yorkais a forcément un profil sur un site de rencontre comme OkCupid ou mieux, il utilise l’application Tinder. Tinder part du principe que de toute façon, les deux critères principaux sont :  la beauté physique et la proximité géographique. Du coup, l’application propose des photos d’utilisateurs proches géographiquement. Soit on indique qu’on kiffe (en glissant la photo vers la droite), soit qu’il n’y a pas moyen (en glissant vers la gauche). Quand deux utilisateurs se plaisent, « it’s a match« . Dès lors, ils peuvent échanger et pourquoi pas se rencontrer. Très cynique tout ça mais efficace. Le New Yorkais est sûr de rencontrer quelqu’un qui lui plaît physiquement et qui n’habite pas dans un quartier trop loin voire un quartier pourri que le New Yorkais refuse de fréquenter.

tinder_match

Lors de la première rencontre, il faut être irréprochable. Sinon, le New Yorkais zappe. Il a tellement d’autres choses à faire et d’autres proies potentielles. Comme pour toute le reste à New York, la concurrence est impitoyable et le marché très flexible. Parfois, ça en devient absurde. Par exemple, l’application Lulu permet au filles de juger leur « date » ou ex grâce à un questionnaire. Une note de 0 à 10 leur est ensuite attribué avant d’être ajouté sur leur « profil », ainsi que des hashtags qu’ils soient valorisants ou insultants :  #SelfMadeMan, #EpicSmile,#ProcreatedAndThenEvaporated”,#PornEducated, . Quand Lulu a dépassé le million d’utilisatrices, on comprend pourquoi les mecs ont commencé à flipper. Il suffit qu’on les google pour savoir s’ils sont des losers.

étape n°2 : faire des « dates« 

Si le New Yorkais, après le premier rendez-vous, voit un potentiel et se montre intéressé, il se met donc à « dater ». C’est parti pour une série  de « dates ». Le New Yorkais « go on dates ». Ca peut être aller boire un verre (il commence par ça, au cas où ce serait ennuyeux, on peut s’échapper plus rapidement que lors d’un dîner), aller au resto, aller au ciné,… Il faut en général attendre plusieurs « dates » avant le premier rapport sexuel.

Puis même avec des rapports intimes, cela ne veut pas dire que le New Yorkais a une relation. Et qu’il dit « je t’aime ». Il reste distant. D’ailleurs, il « date » en général d’autres personnes. Et c’est tout-à-fait accepté. Il n’y  a pas d’infidélité puisqu’on ne s’est pas engagé dans une relation. C’est sous-entendu. Du coup, il profite des avantages de ne pas être seul et de passer de bons moments avec quelqu’un d’attirant sans en subir les mauvais cotés : s’engager, devoir répondre à des textos régulièrement,… S’il en marre de « dater » quelqu’un, il lui suffit de ne plus répondre aux sollicitations (en général des textos).

étape n°3 : s’engager dans une relation

Après moult dates et péripéties, le New Yorkais a pu se faire une idée bien précise de sa proie. Plusieurs mois donc s’écoulent avant que le New Yorkais n’envisage d’avoir la fameuse discussion pour savoir si les deux parties s’engagent à devenir « boyfriend/girlfriend » et être « in a relationship« .

Quand le New Yorkais est séduit et s’engage, c’est qu’il sait que sa proie est « relationship material » et qu’il la connaît assez bien pour prendre un risque. Finalement, un peu comme quand on fait du shopping. On fait plusieurs magasins et on essaie les fringues plusieurs fois avant de prendre la décision finale. Sait-on jamais…

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