Il est deux heures du matin et je ne dors pas, je ne peux pas dormir, je ne dois pas dormir, je ne veux pas ! Cet article est là, en moi, je dois l’écrire, les mots sont là, je dois les coucher sur le papier, ils ne doivent pas s’échapper dans la noirceur de la nuit, je ne dois pas les oublier, je dois les partager, c’est mon devoir, mon devoir de mémoire…
La télé est éteinte depuis longtemps maintenant et pourtant les images de « Résistance » sont encore là devant mes yeux embués.
« Résistance » c’est cette mini-série programmée par TF1 depuis maintenant 3 semaines et dont le dernier épisode était diffusé ce soir.
Cette fresque historique s’inspire de faits réels : la collaboration, le développement d’un réseau de résistants, le maquis, les tentatives de passer la frontière, le rôle de la police française ou celui de la Gestapo, les arrestations, la déportation etc.
Certes TF1 a sorti la grosse artillerie, c’est parfois approximatif, un peu mélo mais toujours bien joué, j’ai trouvé la distribution efficace avec des seconds rôle de choix ( Richard Berry, Fanny Ardant, Isabelle Nanty…), l’ambiance de l’époque est respectée, les décors et les costumes fidèles.
Mais surtout quoiqu’en dise la critique, cette série a le mérite d’exister et de nous rappeler à tous et surtout aux plus jeunes que malgré les 70 ans qui nous séparent de ces heures sombres, c’était hier, que des femmes et des hommes se sont battus pour la Liberté, Notre Liberté : ne jamais oublier…
Je voue une véritable fascination pour tout ce qui touche de près ou de loin à cette période de l’histoire, j’ignore pourquoi mais je sais que depuis mon enfance cette passion est là ancrée au plus profond de mon être. A l’heure où mes copines de classe rêvaient d’un stage d’équitation ou d’un séjour à la mer, je tannais mes parents pour qu’ils m’emmènent en Normandie voir les plages du débarquement ou à Oradour sur Glane. Lucie Aubrac et Jean Moulin étaient mes idoles, « L’armée des ombres » de Melville mon film culte et Léa de la bicyclette bleue mon héroïne de fiction préférée.
Je rêvais d’une machine à remonter le temps qui me projetterai directement dans les années 40 pour m’engager aux côtés de ces femmes et de ces hommes, sans qui aujourd’hui nous ne serions pas LIBRES !
En mémoire de ces combattants de l’ombre, entrez à votre tour en résistance et zappez pour un soir « l’amour est dans le pré », ou « les chtis VS les marseillais », plongez vous dans un bouquin ou visionnez le replay de la série, mais faites tout pour ne pas oublier cette période de l’histoire, notre histoire, pour que plus jamais nous n’ayons à vivre de tels moments de souffrance… C’est notre devoir, notre devoir de mémoire…