Découverte il y a environ un an avec son spectacle Joséphine Ose !, subtile mélange entre sketchs et chansons, Joséphine Draï est, depuis, passée par la radio, la télé et le cinéma. Elle revient maintenant sur la chaîne OCS Choc avec la série France KBEK et dans toutes les librairies avec son livre Fille qui roule n’amasse pas mec. Entretien avec cette délicieuse humoriste pétrie de talent.
Youhumour : Comment vous-êtes vous retrouvée dans le projet France KBEK ?
Joséphine Draï : J’ai passé un casting, tout simplement. Il y a deux réalisateurs sur France KBEK, et un des deux m’avait vu jouer en spectacle plusieurs mois auparavant. Je savais qu’il était ami avec certaines de mes connaissances mais moi je ne le connaissais pas. Par contre, je connaissais l’autre réalisateur, celui qui n’est pas venu me voir jouer. En tout cas, personne ne m’a appelé pour le rôle, j’ai juste trouvé l’annonce par le biais de mon agence.
YH : Pouvez-vous nous expliquer un peu le délire de France KBEK ?
JD : France KBEK c’est une série qui est très originale par rapport à ce qu’il se fait en France en général, en terme de liberté de ton surtout. C’est quelque chose qu’on a fait sans aucune barrière de ton, de thème et l’humour y est complètement libre. C’est très absurde alors que ce genre d’humour est habituellement limité dans les projets car on se dit que les gens ne vont pas comprendre tout de suite. On a envie d’aller vers des choses plus populaire alors que là, aucune concession n’a été faite et ça c’es très novateur. Je pense que c’est un humour qui est plus anglais que français. C’est la principale qualité de la série. Ce qui ressort c’est l’originalité de la série, son côté unique et ovniesque.
YH : Quel est votre rôle dans la série ?
JD : Je suis Marie-Claude, l’uns des rôles récurrents de la série. Je suis là dans tous les épisodes, sauf un. J’occupe le rôle de la secrétaire de Simon Astier qui est le patron de la boîte dans laquelle travaille la comédienne principale. On est toute une équipe à travailler dans ce bureau. Je suis une secrétaire souffre douleur, martyre de la boîte, qui en prend plein la gueule, au propre comme au figuré.
YH : C’est un peu dans la continuité de votre rôle dans le film Paris à tout prix, non ?
JD : Oui, en beaucoup plus puissant. Ca va mille fois plus loin dans France KBEK. Mais l’intention est la même.
YH : Trouvez-vous qu’il y a une différence entre l’humour français et l’humour québécois ?
JD : La série ne fait pas part de l’humour québécois. Dans l’histoire, les comédiennes québécoises sont à Paris. L’une se cache et se fait passer pour une française donc elle est loin d’afficher un quelconque humour québécois et la seconde est un personnage lunaire qui ne fait pas spécialement preuve d’humour. Donc, en fait, l’humour québécois n’est pas du tout exposé, ni développé. On ressent surtout l’humour que moi je qualifie d’humour anglais. Je ne pense pas être bien placée pour en parler, surtout que moi, quand j’étais petite j’adorais Courtemanche mais il faisait plus des mimes que des blagues.
YH : Il y aura-t-il des dates supplémentaires pour votre spectacle Joséphine Ose ?
JD : Non, celui là est terminé. Je suis en train d’en écrire un deuxième. Ca parlera de la peur d’être mère, sur le moment où l’on se dit : « Et si j’apprenais que j’attends enfant, là, comment je le vivrais ? ». Disons que c’est sur le fantasme de la maternité. Dans ce spectacle, la musique aura un rôle toujours aussi important que dans le premier. J’espère que je serai en mesure de le jouer en 2015.
YH : Pouvez-vous nous parler de votre livre, Fille qui roule d’amasse pas mec ?
JD : C’est un livre de blagues qui se feuillète. C’est un recueil de pensées, de petits jeux, de conseils, une sorte de pêle-mêle autour du thème de la lose. C’est-à-dire des situations gênantes, embarrassantes qui peuvent être quotidiennes et nous arriver à tous. Fille qui roule n’amasse pas mec sert à relativiser à ce sujet là et est une sorte de guide de secours par rapport à ces situations, au millième degré bien sûr.
JD : On ne peut pas avoir encore d’estimation de ventes parce qu’il faut attendre un mois. Mais on a fait une soirée de lancement et il y a eu énormément de monde, c’était un gros succès, les gens sont restés jusqu’à pas d’heure, on avait installé un stock de livres qu’on a vendu en intégralité donc on est très contents pour ça. On espère un début de bouche-à-oreilles.
YH : Quels sont vos projets ?
JD : En ce moment, je tourne un téléfilm pour France 2 sur la vie d’Arletty. C’est un très beau projet avec Laetitita Casta et Marie-Josée Croze. Donc ça, ce n’est pas drôle du tout (rire). On tourne également la saison 2 de France KBEK au mois de novembre, au Québec justement. A la rentrée, je serai certainement dans une nouvelle émission de divertissement à la télé mais je ne peux pas vraiment en parler pour le moment. Et je suis aussi en train d’écrire deux longs métrages mais ça c’est un travail de longue haleine.