Les Chaises vides ... extrait de la musique pour mémoire

Publié le 19 juin 2014 par Danymasson

Roman inachevé ... 

Didier Barbelivien s'invite avec un de ses titres légendaires de la chanson française "Elle" 

Dès la première note, Aurélien s’arrête. S’arrête de quoi ? On ne sait pas. Il regarde en direction de la source musicale. Il écoute. « Elle ». « C’est un loup une tourterelle … »

Il écoute et son esprit s’en va ailleurs, vers les chaises. Son album. Les chaises.

Aurélien a en tant que photographe la passion des chaises. Il photographie les chaises comme des personnes. Il fait leur portrait. Ce ne sont pas que des chaises.

Les photographies représentent des chaises en situation. Elles posent seules dans des décors naturels. La chaise devient une œuvre d’art. Et plus encore.

Ce sont des chaises seules. Inoccupées. Posées dans un bois le long d’un sentier, dans un parc, sous un arbre, au bord d’un lac, regardant un jet d’eau au centre d’une ville affairée.

Ces chaises la, le fascine. Chaises vides. Chaises abandonnées, chaises absentes d’occupants. Chaises libres. Chaises offertes.

Alors que la mélodie d’Elle continue, c’est une évidence qui apparaît. L’inconscient qui remonte. Qui vient de taper un bon coup au fond de la mémoire et qui remonte. Qui remonte.

Ces chaises vides, ces chaises occupées de l’absence d’occupant. Ces chaises et sa passion. C’est elle, c’est encore une fois Juliette qui fait surface plus que jamais.

Elle, l’absente d’avant le ventre de Maman. D’avant le passage par les eaux à la terre ferme. Ces chaises vides c’est l’absence d’elle à ses côtés. Mais c’est elle à ses côtés. `

Il ne photographie pas que des chaises vides. Elles sont l’âme de Juliette. La présence de Juliette. En tout endroit, tout point de la terre elle est avec lui.

La musique par hasard vient de lui révéler comment elle se fait présente à ses côtés. La musique du hasard qui rejoint les hasards de la vie. Les hasards de sa vie.

Aurélien se lève et prend les albums au répertoire : les chaises. Il aime cette série. Il ne la regardera plus jamais du même œil. Et lorsqu’il prendra d’autres clichés, de chaises seules. Il leur parlera peut être ? Qui sait ?

A chaque fois, c’est donc le croisement de la vie et de la mort. Le croisement du réel et de l’imaginaire.

Le croisement entre lui, et son double, le prolongement de sa naissance sans elle formellement, mais avec elle au delà de ce qui est admissible ment convenu. Aurélien à l’impression que les cartes de son cerveau son entrain de la lâcher.

Il dépose l’album d’images. S’installe à nouveau en tant qu’auditeur et mélomane. En s’installant il saisi un bouquin posé à ses côtés. « C’est une chose étrange à la fin que le monde ».

Hasard …

Bonne et belle journée, belles lectures aussi ...