J'ai testé l'atelier de sérigraphie

Par Hellojune

Ça faisait longtemps que cette technique, la sérigraphie, m'intéressait sans vraiment comprendre comment ça fonctionnait précisément. Alors j'ai décidé de franchir le cap en m'inscrivant à une formation en 3 sessions dans l'atelier d'une graphiste sérigraphe situé à Paris 13, près des Frigos de Paris, dans un immeuble flambant neuf avec des ateliers d'artistes à chaque étage.
Voilà donc 3 samedis matins que je pointe le bout de mon nez dans le grand atelier lumineux de Véronique. Nous sommes 3 stagiaires, et tout commence par la cérémonie du thé... Véronique est une buveuse de thé, ça tombe bien, moi aussi. Nous dégustons donc sur fond de jazz vocal un thé vert du Japon au goût délicat. Belle entrée en matière avant de mettre les mains dans le cambouis et d'enfiler nos bleus de travail !

Connaissez-vous la sérigraphie ?


Pour faire vite, la sérigraphie mélange des techniques photographiques et la technique du pochoir.
N'espérez pas faire ça chez vous dans un coin de salle de bains, il faut de la place, du matériel, de l'eau en quantité...La pratique en atelier est donc recommandée.
Idem, ne vous imaginez pas en train de vous lancer tout seul, c'est une technique qui demande un apprentissage, car c'est assez...et bien, technique justement, voire même carrément pas facile.
Il faut enchaîner les bons gestes, les répéter, les maîtriser. De ce geste dépendra la qualité de la sérigraphie.

Comment ça marche la sérigraphie ?

Grâce à des "écrans", des cadres tendus de textile à la maille très serrée, on va apposer de l'encre sur des surfaces papier ou textile. On peut utiliser des encres fluos, métallisées, on peut les superposer...et c'est idéal pour faire des petites séries d'affiche, de T-shirt, de tote bags, etc...
Plus concrètement, l'encre qui traverse la maille très fine va venir se déposer sur votre support dans des zones délimitées préalablement par un procédé photographique : on insole l'écran recouvert d'émulsion photographique, à partir d'un visuel en noir et blanc ("typon") imprimé sur calque ou rhodoïd qui va venir boucher ou non les mailles de l'écran. Pas si facile à comprendre tant qu'on ne l'a pas fait, et je peux vous dire que même après une initiation, la maîtrise du geste n'est pas évidente, le passage de l'encre à la raclette d'un coup sec et puissant demande beaucoup de pratique (et d'abdos_parlez-en à ma prof!)
Mais quelle satisfaction de voir son visuel reproduit rapidement en petites séries...waouh, ça donne pleins d'idées, pleins d'envies : des couvertures de carnet en kraft sérigraphiés, des beaux torchons anciens chinés et modernisés par une petite sérigraphie fluo, des T shirts pour enfants et même des vestes militaires sérigraphiées dans le dos...
Allez, c'est décidé, la sérigraphie, je vais continuer en atelier pour ne pas perdre la main !
Et vous ça vous tente cette technique ?


Les cadres insolés. Là où c'est transparent, l'encre traversera.


Christine teste le positionnement de ces différents couches de couleur.



Je tiens fièrement le TShirt que je viens de sérigraphier à partir d'une illustration personnelle.


Atelier Véronique Frémy

http://stageserigraphie.tumblr.com/