I had a dream…
Non, pas celui-là, chacun-chacune sa place. Mais il me semble normal après tout ce babillage autour du sac-ci et du sac-ça de clore le sujet en imaginant le sac idéal, celui où il ne manquerait jamais rien, jamais. Ah, l’absolue merveille… rêvons un peu !
Hup hup hup, barbatruc !
Le sac idéal ? Un croisement entre la besace de Mary Poppins, la boite à outils de Mac Gyver, le kit de survie de Lara Croft et la pochette de soirée de Beyoncé… C’est vrai quoi, à un moment ou un autre de notre vie, voire parfois dans la même journée, nous passons de femme active à pharmacienne, guide touristique, animatrice de groupe, chef de rayon bricolage, thérapeute, dancing girl… Il faudrait toujours avoir tout sur soi, des archives pro au doudou géant, en passant par la tablette dernière génération, un tournevis multi-têtes, le guide de la santé par les plantes, le dernier best seller de 500 pages et une mini nuisette en soie.
La vie devant soi
Le sac idéal serait aussi celui dont le contenu serait en réaménagement permanent, à l’image de notre propre construction toujours en mouvement, qui évoluerait au fil du temps et des chapitres de notre vie : une biographie de Stefan Sweig, des photos de soirée, une carte jeune SNCF, des lettres d’amour, une fiche de salaire, des billets d’avion, un livret de famille, une tétine « au cazou », un tube de vitamines, des lingettes nettoyantes, un pv… Ah non pas le pv.
Et pourquoi pas une montre à remonter le temps pour revivre les bons moments que l’on n’a pas toujours su apprécier dans l’instant ? Le catalogue de tous les joailliers de la place Vendôme pour les jours de Spleen ? Un billet d’avion open pour Rome pour les échappées belles au dernier moment ? Une carte de membre VIP du Met’ (L’opéra de New York, pas le réseau de bus de Metz Métropole) ? Les clés d’une Jaguar ? Une barre de pole danse rétractable pour les négociations imprévues de grande envergure (tiens justement, les clés de la Jaguar) ? Euh, là on s’égare…
En attendant Aladin…
Bon, un conseil pragmatique à défaut de la lanterne et du génie qui va avec : quelque soit la taille ou le style de votre sac, il devrait toujours contenir au moins les trois choses suivantes…
• Des mouchoirs en papier. Ah cela ne vous fait pas fantasmer ? Et la panne de PQ dans les toilettes du resto ou ceux de l’aire de piquenique de l’autoroute, elle vous fait rêver peut-être ?
• Des chewing-gums pour que les hommes continuent de croire qu’une femme ça sent toujours bon, même si elle a un peu forcé sur les oignons, le vin rouge ou le reblochon. Vous ne voulez pas briser un mythe pareil tout de même, pensez aux copines !
• Du paracétamol. Indispensable pour les lendemains de fête. Qui vous permettra d’affronter sereinement dans la foulée le client hystérique, un rendez-vous chez le dentiste, votre déclaration d’impôts et le contrôle de techno du petit dernier, le tout après avoir passé la nuit à siroter des mojitos en vous trémoussant sur « Happy » de Pharrell Williams. Vous êtes sage comme une image ? Pensez à celles qui ne le sont pas, jouez les secouristes !
Avec ça, vous êtes parées. Et puis rappelez vous que le Dalaï-Lama voyage léger en toutes circonstances et qu’il ne semble pas lui manquer grand chose où qu’il aille…
Signé : celle qui met enfin le point final à ces « secrets de sacs » en espérant vous avoir amusées avec son babillage. Celle aussi qui se sent toute guillerette à l’idée de ressortir enfin son sac de plage. Passez un chik été, on se retrouve à la rentrée !
Par Pascale Vignali