Cette chronique est le fruit d'un partenariat de rédaction avec Chantal du blog On ne lit jamais trop qui fait ses débuts sur la blogosphère (et que je vous invite à aller suivre de plus près).
En bref : Un acteur en vue, Fred Morange, est retrouvé assassiné, chez lui à Neuilly. Un crime barbare, lui dit son chef le commissaire Blondeau quand il téléphone à Maurice Morrigane, pour lui dire de se rendre sur place. Il a été décapité, la tête déposée sur la table basse du salon. Un tableau aussi badigeonné de sang avec un coussin semble-t-il. En plein Festival de Cannes, et tournage de son dernier film ! Une visite au studio d’Epinay, dans le milieu du cinéma, lui apprendra que ce Fred Morange, se prenait vraiment la grosse tête, et n’était pas vraiment apprécié sur les plateaux ; autant de potentiels coupables ! De troublantes coïncidences font resurgir des images du passé. Le visage d’une actrice morte aussi il y a deux ans, d’une beauté surnaturelle, rappelant le modèle de Botticelli à la Renaissance, mais aussi des dates anniversaires de tragiques événements. Evénements troublants pour l’inspecteur Maurice Morrigane, personnellement désenchanté par une histoire personnelle, du nom d’Eléna, en pleine lecture d’un roman, la seule histoire d’amour valable pour lui Les Souffrances du Jeune Werther de Goethe, version livre de poche, qu’il traînait toujours dans la sienne. Heureusement, il y a les copains du café de la Comète, place des Fêtes, qu’il retrouve tous les soirs, Robert, le notaire, et Alain jeune toubib. Et les petits plats cuisinés par la grosse Fernande, la patronne qu’on raille souvent, mais qui va les faire trembler de peur, tous lorsqu’Alain lui détecte une grosseur au sein. C’est la stupeur qui s’abat sur la bande de copain, car ils l’aiment, leur Fernande, et vont tous se poster à l’hôpital pour attendre son réveil le jour de l’opération, tellement choqués que c’est elle qui va leur remonter le moral !
Mon avis : Maurice Morrigane, (tel Burma, qu’interprétait Guy Marchand dans la série TV policière du même nom, je croyais entendre sa voix en lisant ses réflexions : il cohabite avec son chat Marlowe), pense beaucoup, il fait parti de l’ancienne école des policiers, avant l’intervention toute puissante de la scientifique, pour trouver les indices, même invisibles, afin de confondre les assassins. Non, lui va au contact des gens, il sent les gens, l’atmosphère des lieux. Il se déplace toujours, en bus, en métro, en RER, en avion aussi parfois, pour rejoindre Cannes et se baigner dans l’atmosphère du monde du cinéma. Il marche aussi beaucoup. Tout ses déplacements sont du temps mis à profit pour réfléchir, aller à la bibliothèque pour étudier des livres d’art sur le « Quattrocento », et penser à certaines dates anniversaires, coïncidences encore… Un livre plaisant, dans lequel apparaissent des personnages typiques et leur vécu, croisés au hasard de ses traversées des rues de Paris, tel le « père Voltaire » qui lui disait à l’oreille « Calme-toi, Werther !».
Ma note pour ce livre (entre 1 et 5 étoiles) :
Cet ouvrage m'a été envoyé dans le cadre de mon partenariat avec les éditions Ginkgo, que je remercie encore.