Alors que la plupart des AVC sont liés à la formation d’un caillot qui stoppe l’écoulement du sang dans une zone du cerveau (AVC ischémique), pouvoir les diagnostiquer permet de les traiter rapidement, par thrombolyse. Mais ce traitement qui consiste à consiste à dissoudre le caillot qui bouche l’artère cérébrale doit être réalisé dans les heures qui suivent l’apparition des symptômes afin de limiter la lésion cérébrale et ses séquelles. Enfin, après AVC ischémique, un traitement médicamenteux peut être mis en route, par antiagrégant plaquettaire ou anti-coagulant, un traitement catastrophique si, en réalité, l’AVC est hémorragique.
Faire plus rapidement la différence : Actuellement, la seule façon de faire la différence entre les 2 types d’AVC est par scanner cérébral ou mieux, par l’IRM qui permet le diagnostic dès les premières heures suivant les premiers symptômes. Mais aller à l’hôpital et subir ces examens peut retarder la mise sous traitement.
Ici, les chercheurs de la Chalmers University of Technology, de l’Université de Göteborg, du Sahlgrenska University Hospital et de MedTechWest (Suède) présentent 2 prototypes de casques de diagnostic cérébral, basés sur la technologie des micro-ondes et font la première preuve de concept de leur capacité de diagnostic de l’AVC hémorragique chez les patients victimes d’AVC aigu. Précisément :
· Un premier essai clinique, mené sur 20 patients diagnostiqués avec AVC aigu suivis en service spécialisé entre 7 et 132 heures après l’apparition des symptômes, dont 9 victimes d’un AVC hémorragique et 11 ischémique, montre le premier prototype de casque capable d’identifier tous les patients ayant subi un AVC hémorragique avec, cependant, 4 quatre des 11 patients avec AVC ischémique mal classés en « hémorragique ».
· Un second clinique, mené sur 25 patients avec AVC, suivis entre 4 et 27 heures après l’apparition des symptômes, dont 10 avec AVC hémorragique et 15 avec AVC ischémique + 65 personnes témoins sains, montre le deuxième prototype de casque capable d’identifier tous les patients avec AVC hémorragique, avec, cependant, 1 des 15 patients avec AVC ischémique, classé en « hémorragique ».
Des résultats encourageants pour un dispositif qui allie la simplicité et la mobilité nécessaires au contexte pré-hospitalier et permet le démarrage du traitement avant même l’arrivée à l’hôpital. La technique reste à perfectionner, mais l’objectif est, à terme, d’avoir un dispositif léger adapté à une utilisation en ambulance.
Source: Transactions on Biomedical Engineering June 16 2014 DOI:10.1109/TBME.2014.2330554
Microwave-based stroke diagnosis making global pre-hospital thrombolytic treatment possible