Il s'intègre parfaitement au challenge XIX du blog Dans le Manoir aux livres et m'aide également à faire fondre ma PAL numérique.
Le roman commence par un accident de voiture (non, ce n'est pas un anachronisme, il s'agit bien d'une voiture non motorisée, avec des vrais chevaux...) qui met un terme à la vie d'un couple. Il y a une rescapée: un bébé. Favier, un malfrat, un brigand, va prendre la petite fille dans le but d'en faire sa future esclave. Quand le bébé pleure, il ne trouve rien d'autre à faire que de l'approcher d'une louve que la petite tètera. (Un peu comme Romulus et Remus...)
Non loin de là, vit une pauvre femme, Manon, chez qui la fillette se rend pour se protéger des coups et de la maltraitance infligée par Favier. Manon la récupère, la soigne mais la pauvre femme se voit menacée par Favier et n'a nul autre choix que lui renvoyer sa protégée.La Moucheronne, ainsi l'appelle Favier, va, pour sauver sa propre vie, mettre fin à celle de son maître abominable. La Moucheronne se réfugie chez Manon, vieillie et diminuée, qui la supplie de la reprendre en échange de ses bons services. La Moucheronne et Manon veilleront l'une sur l'autre. Et puis il y aura, le sauvetage d'une petite fille de riches, Valérie, par La Moucheronne.
http://www.expertissim.com/gazette/art-you/l-art-du-portrait-au-xix-siecle-un-reflet-de-la-societe-bourgeoise-249.html
Pour la remercier, sa mère accepte de l'adopter malgré les réticences des gens du château qui ne voit en la Petite fille à la Louve la représentation du Diable.
Tout cela est du déjà lu: J'ai l'impression de relire Les Misérables en version épurée et cela me rappelle aussi l’œuvre que j'avais lue il y a quelques temps qui s'appelle Perdue d'Henri Gréville.
ARTICLE
Il y a toujours une petite fille, orpheline, qui se voit maltraitée par une nouvelle famille. Ici, le seul point original, c'est la relation entre la fillette et la louve. De même, le frère de Valérie, Gérald, qui a été sauvé de peu par La Moucheronne et qui après développeront une sorte de jeu de séduction rappelle bien la relation de Cosette et de Marius. Beaucoup de récits reprennent ce thème mais aucun "n'arrive à la cheville" de Victor Hugo et de ses Misérables. C'est peut-être un peu convenu de dire cela mais tant pis...Il faut dire que ce genre de récit vieillit vraiment très mal. Cela faisait peut-être pleurer dans les chaumières au XIX°, on devait sûrement trouvé cela d'une très grande qualité mais, aujourd'hui, ces récits d'auteurs mineurs ont perdu de leur superbe.